Le paysage économique du Maghreb présente une mosaïque de performances variées. L’Algérie, forte de ses ressources en hydrocarbures, maintient une position solide malgré les fluctuations du marché pétrolier. La Tunisie, quant à elle, fait face à des défis économiques persistants, cherchant à redynamiser sa croissance. La Mauritanie, bien que moins médiatisée, connaît un développement progressif grâce à ses richesses minières. Le Maroc, pour sa part, se distingue par une économie diversifiée et des ambitions de modernisation, tandis que la Libye peine encore à stabiliser son économie dans un contexte post-conflit. Cette diversité économique reflète les atouts et les défis propres à chaque nation du Maghreb, formant un tableau contrasté de la région.
Dans ce panorama régional, le Maroc se démarque avec des perspectives économiques prometteuses. Les prévisions pour 2025 annoncent une croissance robuste de 4,6%, un bond significatif par rapport aux 3,3% attendus en 2024. Cette projection optimiste repose sur une combinaison de facteurs internes et externes, laissant entrevoir un avenir économique florissant pour le royaume chérifien.
Une économie en plein essor
L’amélioration prévue de la croissance marocaine s’appuie sur des fondamentaux solides et une stratégie de développement ambitieuse. Le gouvernement marocain, sous l’impulsion des Hautes Orientations Royales, accélère la mise en œuvre de grands chantiers et la réalisation des engagements de son programme. Cette dynamique s’aligne sur les recommandations du nouveau modèle de développement, visant à propulser le pays vers de nouveaux horizons économiques.
La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, souligne que cette trajectoire de croissance pourrait même dépasser la cible de 4% à moyen terme. Toutefois, elle tempère cet optimisme en rappelant que ces prévisions restent susceptibles d’être révisées en fonction des aléas internationaux et climatiques. La dépendance de l’économie marocaine aux performances agricoles et aux échanges avec l’Europe demeure un facteur de vulnérabilité à surveiller.
Vers une gestion budgétaire maîtrisée
Le gouvernement marocain ne se contente pas de viser une croissance élevée ; il s’attache également à consolider les fondations de son économie. La stratégie budgétaire pour les années à venir prévoit une réduction progressive du déficit, avec un objectif ambitieux de 3% du PIB d’ici 2027. Cette approche prudente vise à garantir la soutenabilité des finances publiques tout en préservant la capacité d’investissement de l’État dans les secteurs clés.
Parallèlement, le Maroc s’efforce de maîtriser son endettement. Le ratio d’endettement, qui s’élevait à 69,5% du PIB en 2023, devrait suivre une tendance baissière pour atteindre environ, 66% à l’horizon 2027. Cette gestion rigoureuse des finances publiques permettra au royaume de se doter de marges de manœuvre précieuses pour affronter d’éventuels chocs économiques futurs.
Le pari marocain sur une croissance durable et inclusive semble donc bien engagé. En conjuguant réformes structurelles, investissements stratégiques et discipline budgétaire, le pays se positionne comme un acteur économique majeur du Maghreb. Si les défis restent nombreux, notamment face aux incertitudes du contexte international, le Maroc affiche une détermination et une résilience qui pourraient bien faire école dans la région.
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