Russie : chute radicale du commerce avec ce leader européen

Photonews

Les relations entre la France et la Russie ont connu des hauts et des bas au fil des siècles. De l’alliance franco-russe de 1894 à la collaboration culturelle intense du début du XXe siècle, en passant par les tensions de la Guerre froide, ces deux nations ont partagé une histoire riche et complexe. Leurs échanges commerciaux ont souvent reflété l’état de leurs relations diplomatiques, servant de baromètre à leur rapprochement ou à leur éloignement. Cependant, les événements récents ont provoqué un bouleversement sans précédent dans cette dynamique séculaire.

Le paysage commercial entre la France et la Russie a subi une transformation radicale ces dernières années. Ce qui était autrefois une relation économique florissante s’est réduite à un filet d’échanges, comparable à un robinet que l’on aurait presque fermé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en l’espace de deux ans seulement, de 2021 à 2023, les flux commerciaux entre ces deux puissances ont fondu comme neige au soleil, se réduisant à un tiers de leur volume initial.

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Cette chute vertigineuse a relégué la Russie au rang de partenaire commercial mineur pour la France. Autrefois solidement ancrée dans le top 15 des partenaires commerciaux français, la Russie a dégringolé de 26 places, se retrouvant à la 37e position en 2023. C’est comme si un habitué du podium olympique se retrouvait soudainement parmi les derniers qualifiés.

L’impact de cette rupture est particulièrement visible dans certains secteurs clés. L’industrie aéronautique française, par exemple, a vu ses exportations vers la Russie s’arrêter net, victime collatérale des sanctions européennes. Du côté des importations, le tableau n’est guère plus reluisant. Les hydrocarbures russes, autrefois pilier des échanges, ont pratiquement disparu des ports français, à l’exception notable du gaz naturel liquéfié (GNL) qui continue de transiter, tel un survivant d’une époque révolue.

Cette nouvelle réalité commerciale s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu, marqué par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les sanctions économiques qui ont suivi ont agi comme un couperet, tranchant net dans les liens commerciaux tissés au fil des décennies. L’effet de ces mesures dépasse largement celui des sanctions imposées après l’annexion de la Crimée en 2014, qui n’avaient que légèrement ébranlé la position de la Russie dans le commerce extérieur français.

L’ampleur de ce repli commercial soulève des questions sur l’avenir des relations franco-russes et, plus largement, sur la place de la Russie dans l’économie européenne. Alors que la part de la Russie dans les échanges extérieurs français a chuté à un maigre 0,4% en 2023, contre 1,8% en 2021, c’est toute une page de l’histoire économique qui se tourne.

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Cette situation inédite pourrait avoir des répercussions à long terme sur les deux économies. Pour la France, cela signifie la nécessité de trouver de nouveaux débouchés pour ses exportations et de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique. Pour la Russie, c’est la perte d’un partenaire commercial de poids au sein de l’Union européenne, ce qui pourrait accélérer sa réorientation vers d’autres marchés, notamment asiatiques.

La chute spectaculaire du commerce entre la France et la Russie marque un tournant dans leurs relations économiques. Au-delà des chiffres, c’est tout un équilibre géopolitique qui est en train de se redessiner. Alors que l’Ukraine maintient sa position dans les échanges avec la France, l’avenir des relations commerciales franco-russes reste incertain. Cette situation pose la question de la résilience des liens économiques face aux tensions diplomatiques et souligne l’importance croissante des considérations géopolitiques dans le commerce international.

Une réponse

  1. Avatar de Sergueï
    Sergueï

    Ben, à partir du moment où tu mets 18.000 sanctions économiques sur la Russie … y en a qui s’étonnent encore. C’est étonnant d’être étonné.

    Les Russes s’en foutent, les usines Renault contruites en Russie, estimées à 2 milliards, ont été « rachetées » pour un rouble symbolique et fabriquent maintenant des bagnoles chinoises sous le nom de Moskvitch !

    Merci Macron, avec toi c’est tous les jours Noël !

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