Afrique : le commerce avec la Chine augmente de 5,5%

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La Chine et l’Afrique entretiennent des relations économiques étroites depuis plusieurs décennies. Dès les années 1960, Pékin a commencé à s’intéresser au continent africain, y voyant un terrain propice à l’expansion de son influence géopolitique et économique. Au fil du temps, cette relation s’est considérablement renforcée, notamment à travers l’initiative « Belt and Road » lancée en 2013. La Chine est devenue un acteur majeur du développement africain, finançant de nombreux projets d’infrastructure tels que des ports, des chemins de fer et des centrales électriques. Ces investissements massifs ont permis à Pékin de consolider sa position de partenaire commercial privilégié pour de nombreux pays africains, tout en s’assurant un accès aux ressources naturelles dont elle a besoin pour alimenter sa croissance économique.

Une croissance constante des échanges commerciaux

Les dernières données publiées par l’administration générale de la douane chinoise révèlent une progression notable des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique. Sur les sept premiers mois de 2024, le volume total des échanges a atteint 166,3 milliards de dollars, soit une augmentation de 5,5% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette croissance témoigne de la vitalité des relations économiques sino-africaines, qui ne cessent de se renforcer année après année.

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Dans le détail, les exportations chinoises vers l’Afrique se sont élevées à 97,6 milliards de dollars, tandis que les importations en provenance du continent africain ont atteint 68,7 milliards de dollars. Ces chiffres mettent en lumière un déséquilibre persistant dans la balance commerciale, au profit de la Chine. Malgré les efforts déployés par Pékin pour rééquilibrer les échanges, notamment à travers la suppression des droits de douane sur 98% des produits importés de 21 pays africains depuis 2022, l’écart reste significatif.

Un commerce dominé par les biens intermédiaires

Une analyse plus fine de la structure des échanges révèle que les biens intermédiaires représentent 68% de la valeur totale du commerce bilatéral. Ces produits, destinés à être transformés ou incorporés dans la fabrication d’autres biens, jouent un rôle crucial dans les chaînes de valeur mondiales. Cette prépondérance des biens intermédiaires illustre l’interdépendance croissante entre les économies chinoise et africaines, ainsi que l’intégration progressive du continent dans les réseaux de production mondiaux.

Les exportations chinoises vers l’Afrique se composent principalement de produits manufacturés à forte valeur ajoutée, tels que les textiles, les machines et les équipements électroniques. À l’inverse, les importations africaines sont dominées par les matières premières, notamment le pétrole brut, le cuivre, le cobalt et le minerai de fer. Cette asymétrie dans la nature des échanges soulève des questions quant à la durabilité à long terme de ce modèle commercial et à ses implications pour le développement industriel de l’Afrique.

Des défis et des opportunités pour l’avenir

Bien que la croissance des échanges commerciaux soit indéniablement positive, elle masque certains défis structurels. Le déséquilibre persistant de la balance commerciale en faveur de la Chine suscite des inquiétudes quant à la dépendance économique croissante de l’Afrique envers Pékin. De plus, la concentration des exportations africaines sur les matières premières expose les économies du continent aux fluctuations des cours mondiaux des commodités.

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Néanmoins, cette relation commerciale dynamique offre aussi des opportunités de développement pour l’Afrique. Les investissements chinois dans les infrastructures et le transfert de technologies peuvent servir de tremplin pour l’industrialisation du continent. Le défi pour les pays africains consiste à tirer parti de ces échanges pour diversifier leurs économies et monter en gamme dans les chaînes de valeur mondiales.
L’évolution des relations commerciales sino-africaines s’apparente à une danse complexe, où chaque pas en avant s’accompagne de nouveaux défis à relever. À mesure que ce partenariat se renforce, il devient crucial pour les deux parties de trouver un équilibre qui serve leurs intérêts mutuels tout en favorisant un développement durable et équitable pour le continent africain.

Une réponse

  1. Avatar de Abdou
    Abdou

    les occidentaux ont pillés L’AFRIQUE 80% POUR nrus et 20% pour vous. LA CHINE FAIT MIEUX 55% pour elle est 45% pour vous.Le jour qui arrivera très tôt ont sera en équilibre.VIVE L’AFRIQUE UNIE.

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