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Bénin : Le Prof Albert Gandonou conduit à sa dernière demeure

Le professeur Albert Gandonou a été conduit à sa dernière demeure au cours du week-end écoulé. Cet homme de Lettres et de conviction a tiré sa révérence le 29 juillet dernier dans sa 74 ème année des suites d’une longue maladie. Avant que sa dépouille ne rejoigne la terre de ses ancêtres à Kétoukpè dans la commune d’Ifangni, un hommage lui a été rendu en l’église Saint Michel de Cotonou.

A cette messe, nombreux étaient ses anciens collègues universitaires et frères du Parti Communiste du Bénin à avoir fait le déplacement pour un ultime adieu à l’illustre disparu. C’est le cas de l’ancien Secrétaire général de la Fesyntra, la Fédération des syndicats des travailleurs du ministère des finances Laurent Métongnon et membre du Parti Communiste du Bénin. Selon lui, le défunt était un homme de conviction. «Il était membre fondateur du Parti Communiste du Dahomey aujourd’hui Parti Communiste du Bénin. Albert Gandonou a mené une lutte pour la libération de notre pays. Que ce soit à Kétoukpè, Ifangni ou partout ailleurs, il a montré qu’il était un digne fils qui devrait arracher des griffes du colonisateur son pays envers qui, il avait un amour très profond. Le décès d’Albert Gandonou est une grosse perte non seulement pour le Pcb mais pour le Bénin tout entier», a confié avec beaucoup d’émotions ce membre de la formation politique des communistes du Bénin.

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Egalement présent à la messe, l’ancien recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, le professeur Maxime da Cruz s’est rappelé d’un aîné qui est devenu au fil des années un ami. Comme Laurent Métongnon, l’universitaire a reconnu que l’illustre disparu était un homme de conviction. «C’est un homme de conviction, un chrétien pour changer pour le monde. Un citoyen pour bâtir la cité, un homme de dignité. Je souhaite vivement que les générations à venir s’inspirent de cette vie de combat dans la détermination, combat par la force des idées afin que le monde puisse véritablement changer», a fait savoir cet universitaire béninois au département des sciences de langage et de la communication de la faculté des lettres, langues, art et communication.

Rappelons que, le professeur Albert Gandonou a soutenu en 1999, à Paris, une thèse sur : «Le Roman ouest-africain de langue française. Étude de langue et de style». Il rejette «l’africanité supposée d’œuvres écrites en français». Car «la littérature ne s’écrit pas avec des idées, mais avec des mots». Son engagement politique lui a valu une période d’exil et de prison. Il était l’un des premiers détenus politiques dans les années 90. Cette expérience carcérale, il l’a racontée dans une autobiographie de 300 pages intitulée : ” Lettre de prison. Chronique d’une détention politique sous le ”Renouveau démocratique” au Bénin» (Éditions de l’Etincelle, 2011).

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