Le ministère danois des Affaires étrangères a annoncé ce 26 août la fermeture de ses ambassades au Mali et au Burkina Faso. Cette décision diplomatique majeure intervient dans un contexte où, selon Copenhague, « les conditions d’une coopération bilatérale constructive ne sont plus réunies » avec ces deux pays sahéliens.
La gestion des relations avec le Mali et le Burkina Faso sera désormais assurée directement depuis la capitale danoise. Un nouveau représentant spécial pour le Sahel et la région des Grands Lacs sera nommé pour superviser les affaires diplomatiques dans ces zones. Cette réorganisation témoigne de la volonté du Danemark de maintenir une présence stratégique dans la région, malgré la fermeture physique de ses missions diplomatiques.
Il est important de noter que cette décision ne signifie pas un désengagement total du Danemark envers ces pays. Le gouvernement danois a souligné son intention de poursuivre son soutien aux populations locales à travers l’aide humanitaire et des programmes de développement. Cette approche vise à maintenir une forme d’engagement et de solidarité, malgré les défis diplomatiques actuels.
Parallèlement à ces fermetures, le Danemark prévoit d’ouvrir de nouvelles missions diplomatiques en Tunisie, au Sénégal et au Rwanda en 2025. Ce redéploiement géographique illustre une réorientation de la stratégie diplomatique danoise en Afrique, privilégiant des pays considérés comme plus stables ou offrant de meilleures perspectives de coopération.
Cette décision s’inscrit dans un contexte régional complexe, marqué par des instabilités politiques et sécuritaires dans le Sahel. Elle reflète les défis auxquels sont confrontés les pays occidentaux dans leurs relations avec certains États africains, notamment ceux ayant connu des changements de régime récents.
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