Maghreb: ce pays a connu son 3è mois le plus chaud depuis 1950 cette année

Chaleur (unsplash)

Le mois de juin 2024 en Tunisie s’est distingué par une chaleur inhabituelle, se classant comme le troisième mois le plus chaud depuis 1950. Selon les données publiées par l’Institut national de la météorologie (INM), les températures de ce mois ont enregistré une augmentation de +2°C par rapport à la moyenne de juin, calculée sur la période de référence allant de 1991 à 2020. Ce phénomène météorologique, bien que marquant, ne se résume pas uniquement à des températures élevées, mais s’accompagne également d’un déficit pluviométrique notable.

En comparaison avec le mois de juin 2023, qui avait été caractérisé par des précipitations abondantes, juin 2024 se distingue par une sécheresse significative. Alors que le mois de juin de l’année précédente avait été le sixième le plus pluvieux depuis 1950, celui de cette année n’a enregistré que 83,2 mm de précipitations, cumulées sur 27 stations principales à travers le pays. Cette quantité ne représente que 33,4 % de la normale pour ces mêmes stations, qui s’élève à 249 mm. Ce déficit important souligne la variabilité climatique à laquelle la Tunisie est confrontée et met en lumière les défis que cela pose pour le secteur agricole.

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L’agriculture tunisienne, déjà confrontée à des pressions croissantes dues aux changements climatiques, pourrait ressentir les effets de ce déficit hydrique de manière plus prononcée dans les mois à venir. La rareté des précipitations en période estivale, combinée à des températures élevées, pourrait affecter les rendements des cultures et accentuer les besoins en irrigation, augmentant ainsi la demande sur les ressources en eau déjà limitées du pays.

La situation actuelle renforce l’urgence de développer des stratégies d’adaptation robustes pour faire face aux aléas climatiques. La planification de l’utilisation rationnelle des ressources en eau, le renforcement des systèmes d’irrigation et la promotion de cultures résistantes à la sécheresse sont autant de mesures essentielles pour atténuer les impacts de ces conditions climatiques extrêmes sur l’agriculture tunisienne.

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