Les subventions énergétiques en Tunisie ont pesé lourd sur le budget de l’État en 2023, atteignant 7 milliards de dinars, soit environ 7% des dépenses publiques. Cette information a été révélée par Abderrahmen Mahfoudhi, directeur de l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment à l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME), lors d’un événement dédié à la transition énergétique à Tunis le 21 août.
Le secteur énergétique tunisien fait face à des défis croissants. Le déficit énergétique a atteint 52% en 2023, avant de grimper à 56% à la fin du premier semestre 2024. Cette aggravation s’explique en partie par la hausse du prix du gaz, passant de 1300 dinars la tonne équivalent pétrole (tep) en 2023 à 1600 dinars en 2024.
La dépendance énergétique du pays se reflète dans ses importations de gaz naturel, qui couvrent environ 45% des besoins nationaux. Cette situation a des répercussions sur la production d’électricité, majoritairement issue du gaz naturel. À la fin juin 2024, la production d’électricité à partir de cette source, incluant celle de la STEG et des producteurs indépendants, a connu une légère augmentation de 1%.
Face à ces enjeux, la Tunisie se trouve confrontée à la nécessité de repenser sa stratégie énergétique. Les subventions, bien qu’elles allègent la charge financière pour les consommateurs, représentent un fardeau considérable pour les finances publiques. Cette situation soulève des questions sur la durabilité du modèle actuel et sur les alternatives possibles pour assurer la sécurité énergétique du pays tout en maîtrisant les coûts.
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