Une nouvelle tendance nuptiale suscite le débat au Maroc depuis deux ans : le mariage sponsorisé. Ce concept, importé des États-Unis, transforme les prestataires habituels d’une cérémonie de mariage en sponsors. Ils offrent leurs services gratuitement ou à prix réduit en échange d’une visibilité accrue sur les réseaux sociaux.
Les célébrités marocaines ont rapidement adopté cette pratique, concluant des contrats avec diverses entreprises. Ces dernières fournissent leurs prestations en contrepartie d’un simple hashtag dans une publication, voire paient pour apparaître sur les pages des personnalités influentes. Cette collaboration permet aux prestataires d’acquérir une notoriété rapide et d’augmenter leurs tarifs.
Le phénomène ne se limite pas aux mariages. Il s’étend à d’autres célébrations comme la révélation du sexe du bébé ou l’aqiqah (baptême), désormais organisées avec autant de faste qu’un mariage. Cette surenchère événementielle alimente une compétition entre célébrités, chacune cherchant à marquer les esprits par des festivités toujours plus spectaculaires.
Cependant, cette tendance divise l’opinion publique marocaine. Récemment, un couple a déclenché une polémique en publiant des images de leur contrat de mariage et une vidéo jugée inappropriée par certains internautes. Ces derniers dénoncent une dérive commerciale et une perte des traditions marocaines.
Malgré les critiques, le phénomène continue de prendre de l’ampleur. Les vidéos de ces mariages sponsorisés cumulent des millions de vues. Selon des psychologues, ce paradoxe entre attrait et rejet s’explique par la curiosité du public, qui pousse à suivre ces événements tout en les désapprouvant.
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