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Nationalité aux afro-descendant et 10 Janvier: l’He Djeigo explique leurs retombées positives

He Djeigo. Photo: DR

Pourquoi les députés béninois ont adopté une nouvelle loi le 30 juillet dernier pour la reconnaissance de la nationalité aux afro-descendants ? Pourquoi la 9è législature a-t-elle voté mardi 30 juillet 2024, le projet de loi fixant la fête annuelle des religions traditionnelles en République du Bénin ? A ces interrogations, le député Didier Maixent Djeigo du groupe parlementaire Union progressiste le renouveau (Upr) a essayé d’apporter des réponses.

C’était ce dimanche 18 août 2024 alors qu’il était l’invité de l’émission « Zone Franche » de la chaine de télévision privée « Canal3 Bénin ». Si ces sujets ont suscité plusieurs réactions dans l’opinion publique, l’élu a voulu rassurer les uns et les autres sur les raisons profondes qui ont motivé le vote de ces différentes législations. Pour l’homme politique béninois, avant tout, la loi sur la reconnaissance de la nationalité aux afro-descendants est « un levier de développement du tourisme en dehors du fait que c’est une justice qui est faite ». Il estime qu’offrir la possibilité à ces afro-descendants d’avoir la nationalité béninoise est un moyen pour le président Patrice Talon de joindre l’acte à la parole. Il rappelle ainsi les propos tenus par l’actuel patron de la Marina lors de sa dernière visite en Martinique.

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 « En Martinique, il a dit qu’on va cesser de pleurnicher sur l’esclavage sur qui est responsable de quoi et qu’il faut vivre avec la réalité d’aujourd’hui et prendre les afro-descendants de leur reconnaître la nationalité béninoise », a-t-il déclaré. Il a tout de même tenu à faire savoir que la loi ne confère pas à cette catégorie de personnes la nationalité béninoise de plein droit. Il s’agit selon lui d’une attestation avec un passeport. Le député béninois n’a pas manqué de mettre un accent particulier sur l’impact économique que cette législation a sur le pays. « Quand les afro-descendants viennent à Ouidah par exemple, ils investissent dans des secteurs comme l’hôtellerie, la restauration et autre. Nous avons des chiffres », a-t-il déclaré.

Pour lui, il n’y a rien de bien particulier à part leur faciliter l’accès au Bénin. Les raisons liées au tourisme ont également été évoquées entre autre pour justifier le nouveau format conféré à la célébration de la fête des religions traditionnelles. Le mardi 30 juillet 2024, le projet de loi fixant la fête annuelle des religions traditionnelles en République du Bénin a été adopté à l’Assemblée Nationale. Le 10 janvier ou « la fête du vodun » sera désormais célébré le deuxième vendredi du premier mois de l’année selon la nouvelle loi votée par les députés béninois. A en croire les dispositions de cette loi, le jeudi précédant ce vendredi est systématiquement férié. « Ceci permet aux dignitaires de préparer la fête », selon lui. A en croire les explications de Didier Maixent Djeigo loin de vouloir dénaturer le 10 janvier, il s’agit plutôt de le renforcer. « Le 10 janvier peut tomber sur n’importe quel jour. C’est pour permettre que ce soit vécu de la manière la plus traditionnelle qu’on offre désormais à nos dignitaires de pouvoir le fêter vendredi », a expliqué l’homme politique béninois. Pour répondre à celles et ceux qui estiment que les principaux concernés n’ont pas été consultés avant le vote de la loi, il fait savoir qu’il s’agit d’une initiative portée tant par les dignitaires que par le pouvoir en place.

« Les initiateurs de la loi ont pris suffisamment de précautions », a rassuré Didier Maixent Djeigo. Il s’est montré tout de même très optimiste sur l’avenir de ces différentes célébrations au Bénin. Il profite pour faire remarquer que le gouvernement n’a pas mis à l’écart les autres localités en choisissant de célébrer les « vodun days » à Ouidah. « Le gouvernement s’est engagé à professionnaliser ces fêtes et quand vous êtes touriste ou personnalité de quelque ordre que ce soit et que vous voulez venir au Bénin vous savez que c’est à Nikki qu’il faut aller faire la Gani, le festival des Masques à Porto-Novo et les vodun days à Ouidah », fait-il savoir.

7 réponses

  1. Avatar de Ziguidi
    Ziguidi

    Ker(f)
    je m’inscris en faux contre ce que tu viens de dire.
    Si tu connaissais vraiment les Antillais et plus globalement les caribéens, tu n’écrirais pas cela.

  2. Avatar de Ker(f)
    Ker(f)

    A ce que j’ai eu à voir, ces fameux afrodescendants, les martiniquais, les gouadeloupéens et les afro-americains ont un mépris agressif pour les africains.
    Mon sentiment est que c’est une erreur de les « draguer » ainsi…

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      ce dont tu parles est une attitude passée, qui a de moins en moins cours grâce aux nouvelles générations et aux contacts, aujourd’hui réguliers et anciens, au sein de la Diaspora noire en France (métropole et départements ultra-marins) et à travers le monde (Canada, USA, …)

      Aujourd’hui, nombre d’afro-descendants ont un objectif, c’est d’aller en Afrique un jour au moins pour connaitre la terre d’origine de leurs ancêtres.

      Quant à la nationalité, on la donne ou pas. Mais, le Gouvernement a certainement voulu être prudent et donner des gages : il y a la mentalité ethniciste/raciste composante toujours prête à jaillir, des béninois..

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      (@_@)

  3. Avatar de OLLA OUMAR
    OLLA OUMAR

    Pourquoi ce godillot de député ne donne pas les chiffres ? D’abord son mentor nommé Talon , dont les ancêtres étaient les gardiens des esclaves a-t-il fait preuve suffisamment d’acte expiatoire ? Tchrous 😡😡

  4. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Tout ça c est du vernis..!!!
    Les vernis.. ça craque le plus souvent.. laissant apparaître des laideurs..qu on veut cacher

  5. Avatar de Sonagnon
    Sonagnon

    À priori la nouvelle formule de la fête de vodun n’est pas si mauvaise, si la décision est prise en concertation avec les dignitaires religieux.
    Au moins, la fête pourra s’étendre sur plusieurs jours. Au regard de la nature des pratiques dans ces religions dites endogènes, un seul jour est peu confortable.

    Par rapport à la question de la nationalité, ce qui me gêne, c’est la création de béninois d’une autre catégorie, ça c’ est gênant.
    Ou c’est des béninois à part entière avec tous les droits civiques et politiques, ou ils n’en sont pas.

  6. Avatar de (@_@)
    (@_@)

     » Quand les afro-descendants viennent…ils investissent… »
    Non, ils dépensent consomment et dans une très faible proportion avec ce qu’ils ont dépensé en billets d’avions, réservation, voire hôtels à Cotonou. En attendant ceux des groupes internationaux à Ouidah…

    « Nous avons des chiffres » Donnez les. Au moins vos infos M. le Député seront utiles.

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    (@_@)

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