Or en Afrique : ce pays tend une perche aux investisseurs

bodnarchuk / Getty Images

La République Démocratique du Congo, reconnue pour la richesse de son sous-sol, continue de mettre en place des initiatives pour attirer des investisseurs dans le secteur aurifère, en particulier dans sa région orientale. L’Est du pays, notamment les provinces du Sud-Kivu, regorge de gisements d’or encore largement inexploités de manière formelle. Face à ce potentiel, le gouvernement congolais redouble d’efforts pour structurer et dynamiser cette industrie.

Jusqu’à récemment, Kinshasa avait noué un partenariat stratégique avec Primera Gold, une société basée à Abu Dhabi, pour exploiter et exporter l’or congolais. Cependant, l’État congolais a décidé de racheter l’intégralité des parts de cette entreprise, prenant ainsi le contrôle total des activités aurifères menées par Primera Gold sur son territoire. Cette acquisition marque une nouvelle phase dans la gestion des ressources minières du pays, Kinshasa se tournant désormais vers de nouveaux partenaires internationaux pour poursuivre le développement de son secteur aurifère.

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Selon l’agence Reuters, relayée par Radio France Internationale (RFI), les autorités congolaises cherchent activement des investisseurs capables de contribuer à une exploitation plus efficiente et transparente de l’or. Avant l’arrivée de Primera Gold en 2021, il était estimé qu’une quantité significative d’or artisanal, soit plus d’une tonne par mois, quittait le Sud-Kivu pour des pays voisins sans être officiellement déclarée, privant ainsi l’État de précieuses recettes fiscales.

Le partenariat avec Primera Gold s’était distingué par des conditions fiscales avantageuses, l’entreprise bénéficiant d’un taux préférentiel de 0,25 %, bien en dessous du taux d’exportation standard de 6 %. En contrepartie, Primera Gold s’était engagée à travailler exclusivement avec des orpailleurs enregistrés, évitant ainsi les sites contrôlés par des groupes armés ou impliquant du travail des enfants. Ce modèle pourrait servir de référence pour les futurs accords que la RDC entend conclure avec de nouveaux investisseurs.

Avec cette nouvelle orientation, le gouvernement congolais espère non seulement maximiser les revenus issus de l’exploitation de l’or, mais aussi instaurer une meilleure régulation du secteur pour éviter la contrebande et garantir des pratiques d’exploitation responsables. Les autorités misent sur un cadre juridique et fiscal plus attractif pour attirer des entreprises capables de respecter des normes élevées en matière de droits humains et de protection de l’environnement.

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