Au Rwanda, une série de licenciements dans les rangs de l’armée a été annoncée ce vendredi 30 août, marquant un tournant important dans la gestion des forces armées du pays. Le président rwandais Paul Kagame a pris la décision de démettre de leurs fonctions plus de 200 militaires, parmi lesquels figurent plusieurs officiers de haut rang.
Parmi les militaires concernés, le major-général Martin Nzaramba, ancien commandant du centre de formation militaire de Nasho, et le colonel Etienne Uwimana, qui dirigeait un département à l’hôpital militaire de Kanombe, ont été particulièrement visés. Nzaramba, déjà mis à la retraite en 2023, est accusé de corruption et de détournement de fonds destinés à l’amélioration des conditions de vie des soldats. Quant au colonel Uwimana, il a été sanctionné pour une violation grave des principes éthiques de l’armée, selon des sources citées par Radio France Internationale (RFI).
Les changements au sein de l’appareil militaire rwandais sont devenus courants ces dernières années. En effet, en février 2017 et en juin 2023, près de 200 soldats avaient déjà été limogés pour mauvaise conduite, illustrant la rigueur avec laquelle le gouvernement rwandais gère les comportements indisciplinés au sein de ses forces armées.
Cette nouvelle vague de licenciement, qui touchent également une vingtaine d’autres officiers ainsi que près de 200 militaires de différents grades, s’inscrit dans une politique de tolérance zéro envers les abus au sein des forces armées. Le gouvernement rwandais, sous la direction de Kagame, semble déterminé à éradiquer toute forme de corruption et de comportements contraires aux valeurs militaires.
La sévérité de ces mesures reflète la volonté du président Kagame de maintenir une armée disciplinée et intègre, dans un pays où les forces militaires jouent un rôle clé dans la stabilité nationale. Ce toilettage au sein de l’armée rwandaise envoie un message clair : la corruption et les manquements éthiques ne seront pas tolérés, peu importe le rang ou la position.
Alors que le Rwanda continue de se positionner comme un modèle de développement en Afrique, ces décisions renforcent l’image d’un leadership strict, résolu à maintenir des normes élevées dans tous les secteurs de la société, y compris les forces armées.
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