Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a créé la surprise en annonçant qu’il ne se représenterait pas aux élections présidentielles de 2025. Cette décision inattendue, communiquée aux journalistes à l’issue d’un conseil des ministres, marque un tournant dans la vie politique du pays.
Embaló, dont l’élection en 2019 avait suscité une vive contestation, a justifié sa décision en invoquant les conseils de son épouse. Cette explication personnelle contraste avec le climat politique tendu qui règne dans le pays depuis son arrivée au pouvoir. En effet, son investiture en février 2020 avait été suivie de plusieurs mois de contestation, son principal rival, Domingos Simoes Pereira, refusant toujours de reconnaître sa victoire qu’il juge entachée de fraudes.
Malgré son retrait annoncé de la course présidentielle, Embaló n’a pas manqué de faire des déclarations polémiques concernant sa succession. Il s’est fermement opposé à ce que certains de ses rivaux politiques prennent sa place, citant nommément Domingos Simoes Pereira, Nuno Gomes Nabiam et Braima Camara. Le président sortant a même employé des termes virulents, déclarant qu’il ne serait pas « remplacé par un bandit« , sans toutefois préciser à qui il faisait référence.
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