(Une autre preuve de l’échec du système partisan). Malgré la réforme du système partisan, avec pour objectif la réduction sensible du nombre de parti politique légalement constitué, le Bénin compte à ce jour une vingtaine de partis politiques. Et comme si cela ne suffisait pas, les demandes de création se multiplient à la veille des élections générales de 2026. On se demande ce qui motive la création de tant de parts et s’il ne s’agit pas là d’une preuve de l’échec de la réforme dite du système partisan.
Le nombre de partis politiques est passé de plus de 250 avant 2016 à seulement quelques grands ensembles après la réforme du système partisan. Mais très vite, les intentions de création et les demandes se sont multipliées portant le nombre de partis politiques existant légalement au Bénin à une vingtaine. Actuellement, selon nos informations près d’une dizaine de partis attendent encore leur autorisation du ministère de l’intérieur.
A cette allure, d’ici 2026, le Bénin risque de retourner à ses vieilles amours en matière d’animation de la vie politique avec la création de ce qu’on appelait par le passé, les clubs électoraux. Déjà, une trentaine de partis politiques pour une population de moins de quinze millions d’habitants est pléthorique, surtout lorsqu’on sait que le pays ne compte actuellement qu’environ cinq millions d’électeurs. Mieux les partis qui existent actuellement, comme d’ailleurs ceux qui ont été aboli par le système partisan, ne sont construits autour d’aucune idéologie, mais plutôt autour des personnes.
Sinon, Comment la majorité présidentielle en est arrivée à deux grands blocs et près d’une dizaine de partis satellites autour d’eux ? C’est quoi l’idéologie qui sous-tend l’existence de ces regroupements si ce n’est le soutien aux actions de Patrice Talon ? Pareil pour l’opposition qui compte elle aussi à ce jour une dizaine de partis politiques incapable de parler d’une même voix alors qu’ils aspirent tous à conquérir le pouvoir d’Etat. Comme on le constate souvent, les créations de partis deviennent plus récurrentes lorsqu’approchent de nouvelles élections. Certainement parce que chacun veut s’assoir à la table de négociation, faute d’idéologie qui puisse réunir les gens.
Même avec ce nombre qu’on peut considérer réduit au regard de l’ancien mode, même si c’est toujours pléthorique, la transhumance n’a jamais cessé. Tous les jours qui passent enregistrent des départs de tel parti vers tel autre. Les plaintes de mauvaise gestion de tel ou tel part n’ont pas manqué aussi. Le problème n’était donc pas seulement au niveau de la réforme du système partisan, même si cela a permis de réduire le nombre des partis. Il faut agir sur la tête des béninois et surtout des acteurs politiques.
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