Énergie: ce pays arabe annonce une méga-centrale

Photo d'illustration Doha (Qatar)

La course mondiale à l’énergie solaire s’intensifie, avec la Chine, les États-Unis et l’Inde en tête du peloton. Ces géants dominent le marché grâce à leurs vastes territoires et leurs investissements massifs dans les technologies photovoltaïques. L’Europe, bien que plus modeste en termes de capacité installée, se distingue par son engagement précoce et ses innovations constantes. Dans ce paysage énergétique en pleine mutation, un acteur inattendu du Moyen-Orient vient de faire une entrée remarquée, bousculant les prévisions et redéfinissant les ambitions régionales en matière d’énergies renouvelables.

Le Qatar mise gros sur le solaire

Le Qatar, principalement connu pour ses richesses en hydrocarbures, vient de dévoiler un projet ambitieux qui pourrait redessiner la carte énergétique de la région. QatarEnergy, le mastodonte national des énergies, a levé le voile sur son intention de construire une méga-centrale solaire d’une capacité stupéfiante de 2 000 mégawatts. Cette annonce, faite par Saad Sherida Al-Kaabi, ministre de l’Énergie et PDG de QatarEnergy, marque un tournant dans la stratégie énergétique du petit émirat.

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Ce projet titanesque, qui sera implanté dans la région de Dukhan, à l’ouest de Doha, n’est pas qu’une simple addition au parc énergétique existant. Il représente un véritable bond en avant, doublant d’un seul coup la capacité de production solaire du pays. Avec cette nouvelle centrale, le Qatar vise à porter sa production d’énergie propre à 4 000 mégawatts d’ici 2030, soit près d’un tiers de sa production totale d’électricité. C’est comme si un sprinter décidait soudainement de doubler sa vitesse de pointe, bouleversant tous les pronostics de la course.

Une diversification énergétique audacieuse

L’initiative qatarie ne se limite pas à l’énergie solaire. Dans un mouvement stratégique qui souligne sa volonté de diversification, le pays annonce également des plans pour devenir le leader mondial de la production d’engrais. Le ministre Al-Kaabi a dévoilé un projet visant à plus que doubler la production d’urée du pays, la faisant passer de 6 millions à plus de 12,4 millions de tonnes par an. Cette manœuvre audacieuse positionne le Qatar comme un acteur incontournable sur l’échiquier de la sécurité alimentaire mondiale.

Cette double offensive dans les domaines de l’énergie solaire et des engrais témoigne d’une vision à long terme. Le Qatar, tel un joueur d’échecs anticipant plusieurs coups à l’avance, prépare son économie à l’après-pétrole tout en renforçant son influence sur la scène internationale. Cette stratégie rappelle la transformation d’un champion de boxe qui, au sommet de sa carrière, déciderait de se réinventer comme un athlète polyvalent.

Un exemple pour la région et au-delà

L’initiative qatarie pourrait bien servir de catalyseur pour d’autres pays du Golfe, riches en hydrocarbures mais cherchant à diversifier leurs économies. Elle démontre qu’il est possible de conjuguer tradition énergétique et innovation verte, même dans une région où le pétrole et le gaz règnent en maîtres depuis des décennies.

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Au-delà de ses frontières, le Qatar envoie un signal fort à la communauté internationale. En s’engageant à réduire ses émissions de CO2 de 4,7 millions de tonnes par an grâce à ses projets solaires, le pays montre que même les nations les plus dépendantes des énergies fossiles peuvent opérer un virage vert ambitieux. Cette transformation pourrait inspirer d’autres pays, y compris ceux qui sont traditionnellement réticents à s’engager dans la transition énergétique.

Une réponse

  1. Avatar de Mamadou NIANG
    Mamadou NIANG

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