Les scandales liés aux relations extraconjugales des personnalités politiques ont de tout temps défrayé la chronique. De l’affaire Profumo qui ébranla le gouvernement britannique dans les années 60 au célèbre cas de Bill Clinton et Monica Lewinsky qui fit trembler la Maison Blanche en 1998, ces histoires passionnelles ont souvent eu des répercussions bien au-delà de la sphère privée. En France, les aventures de François Mitterrand ou plus récemment de François Hollande ont alimenté les discussions, tandis qu’en Italie, les frasques de Silvio Berlusconi ont longtemps occupé le devant de la scène médiatique. Ces épisodes, mêlant pouvoir et sentiments, ont non seulement captivé l’opinion publique mais ont également soulevé des questions sur l’éthique et l’intégrité des dirigeants politiques.
Un ministre de la Culture pris dans la tourmente
Aujourd’hui, c’est au tour de l’Italie de voir l’un de ses ministres empêtré dans une affaire d’infidélité. Gennaro Sangiuliano, en charge de la Culture au sein du gouvernement de Giorgia Meloni, se retrouve au cœur d’une polémique qui agite la péninsule. Le scandale a éclaté lorsque Maria Rosaria Boccia, une jeune femme avec laquelle le ministre aurait entretenu une liaison, a commencé à inonder les réseaux sociaux de preuves de leur relation. Photos, mails et billets d’avion ont ainsi été exposés au grand jour, alimentant les rumeurs et forçant le ministre à sortir de son silence.
Face à cette situation explosive, Gennaro Sangiuliano a choisi de s’exprimer publiquement lors d’une interview télévisée sur la RAI. Il y a reconnu avoir vécu une « relation sentimentale » avec Maria Rosaria Boccia entre mai et début août, tout en niant fermement avoir utilisé des fonds publics pour financer leurs escapades. Le ministre a également tenu à présenter ses excuses à son épouse, qualifiée de « personne exceptionnelle », ainsi qu’à la Première ministre Giorgia Meloni pour l’embarras causé au gouvernement.
Des conséquences politiques limitées ?
Malgré l’ampleur médiatique prise par cette affaire, les répercussions politiques semblent pour l’instant contenues. Gennaro Sangiuliano a certes présenté sa démission à Giorgia Meloni, mais celle-ci l’a refusée, lui demandant de poursuivre sa mission au sein du gouvernement. Cette décision n’a pas manqué de faire réagir l’opposition, qui réclame le départ du ministre. Ivan Scalfarotto, sénateur du parti centriste Italia Viva, a ainsi qualifié le maintien de Sangiuliano au gouvernement « d’acharnement thérapeutique », tandis qu’Alessandro Zan, du Parti démocrate, estime que cette affaire met en jeu la crédibilité de l’exécutif.
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