Au Maghreb, les évolutions politiques survenues au cours des dernières années a entraîné pas mal de bouleversements au sein des institutions. C’est notamment le cas en Algérie ou la chute d’Abdelaziz Bouteflika, suite à un immense mouvement de protestation, a refaçonné la façon dont sont gérées les administrations.
Très rapidement, après que l’ancien chef de l’État a quitté son poste, de nombreux fonctionnaires ont été remerciés ou mis à l’écart. Ils ont ensuite été remplacés par des militaires. Depuis, l’armée se trouve renforcée. Le gouvernement dirigé par Abdelmadjid Tebboune a effectivement annoncé plusieurs mesures en faveur des forces militaires, pour qu’elles intègrent plus facilement le corps administratif du pays.
L’armée aura accès à des postes dans l’administration
Au mois de juillet dernier, par exemple, un décret présidentiel a été signé, rendant plus flexible encore la nomination d’officiers et autres supérieurs de l’armée, à des postes généralement attribués à des personnes issues de la société civile. Le détachement des militaires dans l’administration est fixé à un an renouvelable, dans la limite de trois ans maximum (bien qu’une ultime prolongation exceptionnelle soit autorisée).
De fait, les hauts dignitaires de l’armée sont autorisés à occuper des postes au sien de la haute fonction civile sur de longues périodes. Pour beaucoup, les raisons liées à cette ouverture de postes à l’armée, sont à chercher du côté des prochaines élections présidentielles, qui doivent se tenir dans les jours à venir (le 7 septembre prochain, pour être exact).
Les présidentielles seraient en jeu
Selon certains, le président Tebboune a été forcé de lâcher du lest à l’armée pour mettre fin à l’opposition grandissante de certains généraux et hauts gradés au sujet de sa candidature à un second mandat. Une situation qui fait d’ores et déjà dire à certains, que l’Algérie se trouve désormais sous un régime militaire, où l’armée dispose de quasiment tous les pouvoirs.
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