Suite à l’audacieuse attaque perpétrée le 17 septembre contre un camp militaire et l’aéroport de Bamako, le général de division Oumar Diarra a réuni les jeunes soldats pour galvaniser les troupes. Dans un discours empreint de fermeté, il a souligné la capacité des forces armées maliennes à faire face à la menace persistante.
Le haut gradé a exhorté ses hommes à maintenir une vigilance constante, les enjoignant à être prêts au combat à tout moment, y compris « sur leurs lits ». Cette directive souligne l’état d’alerte permanent dans lequel l’armée malienne doit désormais opérer. L’assaut, revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a marqué les esprits par son audace et sa cible stratégique.
Les assaillants ont réussi à prendre temporairement le contrôle d’une partie de l’aéroport international, un fait sans précédent depuis des années dans la capitale malienne. Des images diffusées par les canaux du JNIM ont montré des combattants tirant dans les vitres du pavillon présidentiel et incendiant le réacteur d’un appareil, probablement de la flotte officielle.
Ces actes symboliques visent à démontrer la capacité des groupes terroristes à frapper au cœur même du pouvoir malien. Le bilan de cette attaque fait état d’une cinquantaine de blessés et d’une vingtaine d’arrestations. Ces chiffres témoignent de l’ampleur de l’opération et de la réponse rapide des forces de sécurité maliennes. Face à cette situation, le général Diarra a réaffirmé l’engagement et la détermination de l’armée à combattre ce qu’il qualifie d’ »ennemi de la nation ».
Cette rhétorique martiale illustre la volonté des autorités maliennes de présenter un front uni et résolu contre la menace jihadiste. La prise de parole du général s’inscrit dans une stratégie de communication visant à rassurer la population et à affirmer la capacité de l’État à maintenir la sécurité sur l’ensemble du territoire. Cependant, cet incident soulève des questions sur l’efficacité des mesures de sécurité en place, notamment autour des infrastructures critiques comme l’aéroport international.
L’attaque de Bamako marque une escalade dans la stratégie des groupes jihadistes, qui jusqu’à présent concentraient leurs actions principalement dans les régions nord et centre du pays. Cette incursion au cœur de la capitale pourrait signaler un changement de tactique, visant à déstabiliser directement le pouvoir central.
#Mali: le chef de l'état-major général promet de poursuivre le combat contre l'"ennemi de la nation", après l'attaque d'hier
— Sputnik Afrique (@sputnik_afrique) September 18, 2024
"On est en guerre, la menace est là et ce n'est pas au-dessus de nos capacités. Non, on a la capacité à y faire face", a-t-il lancé devant les soldats. pic.twitter.com/e2YOYRTqm3
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