Migrants: ce pays européen veut offrir 30.000 euros pour chaque retour

Ulf Kristersson (DR)

L’Europe fait face depuis plusieurs années à une crise migratoire sans précédent, poussant de nombreux pays à adopter des politiques de plus en plus restrictives. L’Italie, avec son gouvernement d’extrême droite dirigé par Giorgia Meloni, a déjà mis en place des mesures drastiques pour limiter l’afflux de migrants, notamment en durcissant les conditions d’accueil et en multipliant les expulsions. Dans ce contexte tendu, la Suède, longtemps considérée comme un havre pour les demandeurs d’asile, opère un virage radical dans sa politique migratoire.

Une prime au départ controversée

Le gouvernement suédois d’Ulf Kristersson vient d’annoncer une mesure choc : proposer jusqu’à 30.000 euros par personne pour inciter les migrants à quitter volontairement le pays. Cette initiative, prévue pour 2026, représente une augmentation spectaculaire par rapport à l’allocation de retour actuelle, qui plafonne à 879 euros pour un adulte. Le ministre des migrations, Johan Forssell, y voit une étape cruciale dans la « réorientation de la politique migratoire » du pays.

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Cette décision soulève de nombreuses questions quant à son efficacité et ses implications éthiques. Un rapport commandé par le gouvernement avait d’ailleurs déconseillé une telle augmentation, estimant qu’elle serait peu efficace au regard de son coût et qu’elle risquerait de freiner les efforts d’intégration des migrants déjà présents sur le territoire. Pourtant, le gouvernement persiste, espérant séduire les centaines de milliers de migrants en situation de chômage de longue durée ou dépendants des aides sociales.

Un changement de cap radical

La Suède, qui s’est longtemps enorgueillie de sa politique d’accueil généreuse, opère un revirement spectaculaire. En 2015, au plus fort de la crise migratoire européenne, le pays avait accueilli 160.000 demandeurs d’asile, soit le taux le plus élevé par habitant dans l’Union européenne. Cet afflux massif a cependant marqué un tournant, poussant même le gouvernement social-démocrate de l’époque à admettre que le pays ne pouvait plus maintenir sa « politique de la porte ouverte ».

Aujourd’hui, sous l’impulsion d’une coalition de droite soutenue par l’extrême droite, la Suède durcit considérablement sa politique migratoire. Au-delà de l’augmentation de l’aide au retour, le gouvernement prévoit de faciliter l’expulsion des migrants en cas de consommation de drogues, de liens avec des gangs criminels ou s’ils « menacent les valeurs fondamentales suédoises ». Ces mesures s’ajoutent à d’autres restrictions déjà en place, comme la limitation du regroupement familial et le relèvement du niveau de salaire minimum nécessaire pour obtenir un permis de travail.

Ce virage politique reflète une tendance plus large en Europe, où de nombreux pays cherchent à réduire l’immigration face à la montée des préoccupations sécuritaires et économiques. La Suède, autrefois symbole d’ouverture et de tolérance, se trouve désormais à l’avant-garde de cette approche restrictive, soulevant des débats passionnés sur l’équilibre entre humanité et pragmatisme dans la gestion des flux migratoires.

Une réponse

  1. Avatar de The Atlantean
    The Atlantean

    L’ancien président Français Valerie Giscard d’Esteing avait offert ou adopté cette mesure, Je me demande si la France a-t-elle réussi? C’est une tragédie que l’Afrique aurait dû éviter si les pions politiques avaient été proprement joués. L’Afrique est partie sans y connaitre comment faire tourner l’économie du pays et autres infrastructures qui jouent le rôle principal dans la mouvance dynamique d’un pays. Les faux-jetons nommés présidents africains ne savaient qu’une chose le titre « Président » certains ivres de ce symbolique pouvoir avaient ignoré les vrais besoins de leur peuple d’où la calamité n’est qu’une accumulation de négligence insolente des dirigeants africains. Ils font des vas-et-viens sans y pour un instant imiter quoi que ce soit, et c’est bien déplorable que nous laissons quelqu’un d’autre s’occuper de nos responsabilités, et avec ça certains idiots qui ne voient pas plus loin que le bout de leur sale nez se taillent le luxe avec le slogan « Afrique aux africains » et si c’en est le cas que font-ils par milliers en Espagne? que font-ils par milliers en Italie, que font-ils par milliers en France? que font-ils par en Belgique? Bandes de tonneaux vides!

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