Or en Afrique : Une mine gargantuesque bientôt ouverte dans ce pays

Photo loretlargent

L’Afrique, terre d’or par excellence, s’apprête à accueillir un nouveau géant minier sur son sol. Depuis des millénaires, le continent recèle dans ses entrailles d’immenses gisements aurifères qui ont façonné son histoire et attisé les convoitises. Du royaume de Koush dans l’Antiquité aux empires ouest-africains médiévaux, l’or africain a alimenté les circuits commerciaux mondiaux et bâti des civilisations florissantes. Aujourd’hui encore, cette richesse continue d’attirer les investisseurs du monde entier, faisant de l’Afrique un acteur incontournable du marché mondial de l’or.

Le Ghana consolide sa position de leader africain

Au cœur de cette ruée vers l’or moderne, le Ghana s’impose comme le fer de lance du continent. Premier producteur africain, le pays s’apprête à franchir une nouvelle étape avec l’ouverture prochaine d’une mine colossale. Prévue pour novembre 2024, l’exploitation de Cardinal Namdini promet de révolutionner le paysage minier ghanéen. Avec une production annuelle estimée à 358 000 onces, soit plus de 10 tonnes d’or, cette mine sera la première installation d’envergure à voir le jour dans le pays depuis plus d’une décennie.

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Ce projet pharaonique, porté par Cardinal Resources, filiale du géant chinois Shandong Gold, témoigne de l’attractivité persistante du sous-sol ghanéen. Il marque également un tournant dans l’industrie extractive du pays, qui avait connu un ralentissement ces dernières années. L’ouverture de Cardinal Namdini devrait insuffler un nouveau dynamisme au secteur, créant des emplois et générant des revenus substantiels pour l’économie nationale.

Une vague d’investissements sans précédent

L’inauguration de Cardinal Namdini n’est que la partie émergée de l’iceberg. Martin Ayisi, PDG de la Commission des Minéraux du Ghana, a dévoilé un ambitieux programme de développement minier pour les années à venir. Pas moins de trois autres exploitations d’envergure devraient voir le jour d’ici 2026, dont un projet novateur dédié au lithium, minerai stratégique pour la transition énergétique.

Parmi ces futurs fleurons, le projet Ahafo North de Newmont promet lui aussi des rendements exceptionnels. Ces nouvelles mines devraient collectivement accroître la production aurifère ghanéenne de plus de 600 000 onces par an, consolidant la position dominante du pays sur le continent. Une telle expansion pourrait bien propulser le Ghana au-delà des 4 millions d’onces extraites en 2023, chiffre déjà impressionnant qui témoigne de la vitalité du secteur.

Défis et opportunités pour l’avenir

Si ces perspectives radieuses laissent entrevoir un âge d’or pour l’industrie minière ghanéenne, des défis demeurent. Les autorités sont conscientes de la nécessité d’améliorer l’environnement des affaires pour attirer davantage d’investissements dans l’exploration, maillon essentiel de la chaîne de valeur. Des réformes fiscales sont envisagées pour rendre le pays plus compétitif face à ses voisins, notamment la Côte d’Ivoire, qui caracole en tête des dépenses d’exploration sur le continent.

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L’essor du secteur artisanal, qui représente déjà 42% de la production nationale, soulève également des questions quant à la régulation et à la durabilité de ces pratiques. Le défi pour le Ghana sera de trouver un équilibre entre le développement de méga-projets industriels et la valorisation de ce savoir-faire traditionnel, tout en veillant à la préservation de l’environnement et au partage équitable des richesses générées. Alors que le cours de l’or atteint des sommets, le pays semble bien positionné pour tirer son épingle du jeu et confirmer son statut de géant africain de l’or.

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