Sénégal : Dakar sous les eaux

Dakar

Depuis plusieurs jours, la ville de Dakar et ses environs subissent des pluies torrentielles, causant de graves inondations et perturbant la vie quotidienne des habitants. L’autoroute à péage, principal axe reliant Dakar à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), est fortement touchée. La circulation y est quasi impossible, avec des files d’attente interminables et des véhicules bloqués dans les eaux stagnantes.

La banlieue dakaroise est l’une des zones les plus affectées par ces intempéries. Le département de Keur Massar, régulièrement frappé par des inondations lors de la saison des pluies, fait face à une situation critique. Plusieurs quartiers sont envahis par les eaux, transformant des rues en rivières impraticables. Des dizaines de familles ont été contraintes d’évacuer leurs maisons, laissant derrière elles leurs biens endommagés. Pour les ménages restés sur place, la situation est désespérée. Les eaux stagnantes dans leurs cours et rues représentent non seulement une menace matérielle, mais également un risque sanitaire.

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Outre Keur Massar, la commune de Sangalkam et ses alentours, notamment Jaxaay, ont également été frappés de plein fouet. Le village de Kounoune est un autre épicentre de cette crise. Un bassin d’absorption des eaux pluviales, récemment construit pour éviter les inondations, a cédé sous la pression des pluies abondantes. Ce bassin avait pour mission d’atténuer l’impact des crues, mais il n’a pas résisté aux dernières précipitations. Résultat : les habitations environnantes, notamment celles de la cité Sagef 5, sont désormais sous les eaux, plongeant les habitants dans un état de désarroi profond.

Face à cette situation dramatique, les autorités locales et nationales sont appelées à agir rapidement pour venir en aide aux populations affectées. Les services de secours tentent de s’organiser pour offrir une assistance aux sinistrés, mais les moyens disponibles semblent insuffisants face à l’ampleur de la catastrophe. De nombreuses familles se retrouvent isolées, sans accès aux infrastructures de base, et exposées à des risques de maladies liées à la stagnation de l’eau. Les acteurs de la santé publique s’inquiètent en effet des potentielles épidémies de maladies hydriques, comme le choléra ou la typhoïde.

Les inondations récurrentes à Dakar, et particulièrement dans les zones périphériques comme Keur Massar et Sangalkam, mettent en lumière les défis liés à la gestion de l’urbanisation et des infrastructures. La croissance démographique rapide de la capitale sénégalaise, conjuguée à une gestion insuffisante des infrastructures d’assainissement et de drainage, aggrave chaque année les impacts des intempéries. Malgré les multiples projets annoncés par les autorités pour améliorer la gestion des eaux pluviales, la situation sur le terrain reste préoccupante.

La solidarité nationale et internationale est de plus en plus sollicitée pour répondre aux besoins urgents des sinistrés. Cependant, au-delà de l’aide d’urgence, cette catastrophe soulève la nécessité d’une révision en profondeur des politiques d’aménagement urbain et de gestion des risques liés aux changements climatiques. Il devient urgent de penser des infrastructures plus résilientes pour protéger les populations vulnérables de la capitale sénégalaise. Les experts estiment que sans une intervention structurelle sérieuse, ces inondations, et les dommages qu’elles causent, risquent de s’intensifier dans les années à venir.

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