Afrique du Nord : le chinois BAIC va installer une usine automobile

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L’Égypte confirme ses ambitions pour devenir un acteur clé de l’industrie automobile en Afrique, aux côtés de pays comme le Maroc et l’Afrique du Sud. Pour y arriver, Le Caire met les petits plats dans les grands pour attirer de nouveaux investisseurs internationaux dans le secteur des véhicules électriques. Dernier projet en date : le partenariat stratégique signé entre le constructeur automobile chinois Beijing Automobile International Corporation (BAIC) et l’entreprise égyptienne Alkan Auto. Cet accord prévoit la construction d’une usine de voitures électriques de grande envergure, destinée à stimuler la production automobile égyptienne, à la fois pour le marché national et pour l’exportation.

Signé au Caire le 28 octobre, l’accord engage BAIC et Alkan Auto dans la création d’une usine de 120 000 m², conçue pour répondre à une demande croissante en véhicules électriques sur le continent. Présidée par Kamel El-Wazir, ministre de l’Industrie et des Transports, cette cérémonie de signature marque une étape décisive dans la stratégie égyptienne d’industrialisation automobile, avec l’objectif de démarrer la production dès le dernier trimestre de 2025.

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L’usine aura une capacité initiale de 20 000 véhicules électriques par an, une production qui devrait plus que doubler dans les cinq années suivant son ouverture pour atteindre 50 000 unités annuelles. Le taux d’intégration locale, c’est-à-dire l’utilisation de composants produits en Égypte, est prévu à 48 % au lancement et devrait atteindre 58 % à moyen terme, renforçant ainsi les liens avec l’industrie nationale.

Ce projet devrait générer environ 1 200 emplois directs, contribuant ainsi à l’économie locale et à la création d’un écosystème automobile robuste. En outre, il permet à l’Égypte de réduire sa dépendance aux importations automobiles, tout en diversifiant ses sources de revenus par le biais de l’exportation. En effet, l’usine prévoit d’exporter une partie de sa production vers les marchés de la région Afrique & Moyen-Orient, un avantage compétitif pour positionner l’Égypte comme une plaque tournante régionale dans le secteur des véhicules électriques.

En s’associant avec des entreprises comme BAIC, l’Égypte affiche son intention d’accélérer la croissance de son industrie automobile en se concentrant particulièrement sur les énergies renouvelables et les véhicules électriques, en phase avec les tendances mondiales. Le projet vise non seulement à développer les compétences locales mais aussi à encourager d’autres investissements dans les infrastructures industrielles, facilitant l’atteinte de l’objectif de l’Égypte de rivaliser avec les grands hubs automobiles du continent.

Le partenariat sino-égyptien souligne également l’importance de la coopération internationale dans le développement économique égyptien. En s’appuyant sur l’expertise technologique et l’expérience de BAIC dans le secteur des véhicules électriques, l’Égypte bénéficie d’un transfert de savoir-faire tout en attirant des capitaux et des innovations industrielles. Cette collaboration représente un modèle pour d’autres investisseurs potentiels qui pourraient voir en l’Égypte une plateforme de production avantageuse pour le marché régional.

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L’Égypte, en visant une production industrielle accrue et une intégration locale renforcée, démontre sa volonté de devenir une référence pour le secteur automobile en Afrique. Ce projet avec BAIC marque un jalon important dans cette trajectoire ambitieuse, offrant à l’Égypte une opportunité de modernisation industrielle significative et d’affirmation de son potentiel économique. Avec ce type de partenariat stratégique, l’Égypte pourrait bientôt rivaliser avec ses homologues africains dans le secteur automobile, tout en répondant à la demande croissante de véhicules électriques sur le continent et au Moyen-Orient.

Une réponse

  1. Avatar de Sid
    Sid

    L’Egypte annonce la création d’une usine chinoise. Au même moment, VW annonce la fermeture d’usines en Allemagne ! Du jamais vu !

    L’Egypte a adhéré aux BRICS en janvier. Coïncidence ? Surement pas !

    Les occidentaux ont snobé les BRICS. Une erreur de plus commise « grâce à » leur suffisance et leur arrogance. Et cette erreur va coûter cher, d’autant qu’ils ne l’ont même pas encore reconnue.

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