Dessalement au Maghreb: ce pays sort le chéquier pour contrer le stress hydrique

Photo d'illustration

L’Algérie intensifie ses efforts pour contrer le stress hydrique avec un ambitieux programme de dessalement. Le pays prévoit d’investir 5,4 milliards de dollars dans la construction de stations de dessalement d’eau de mer d’ici 2030, selon l’agence Bloomberg. Lotfi Zennadi, PDG de l’entreprise publique Algerian Energy Company (AEC), a détaillé les projets en cours.

Actuellement, 23 stations de dessalement sont opérationnelles, produisant 2,2 millions de m3 d’eau par jour. Cette année, cinq nouvelles usines entreront en service, augmentant la capacité de production quotidienne à 3,7 millions de m3. Ces nouvelles installations, d’un coût estimé à 2,4 milliards de dollars, seront réparties dans les wilayas d’El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Tipasa et Oran. Chacune aura une capacité de 300 000 m3 par jour, permettant d’approvisionner en eau potable environ 15 millions de citoyens.

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Le programme ne s’arrête pas là. D’ici 2030, six autres installations sont prévues, portant la capacité totale de production à environ 5,8 millions de m3 par jour. Cette stratégie vise à augmenter significativement la part de l’eau dessalée dans la consommation nationale. Actuellement, l’eau de mer dessalée représente 18% de la consommation en Algérie. L’objectif est d’atteindre 60% d’ici 2030. À court terme, le pays prévoit que la contribution de l’eau dessalée atteindra 42% des besoins nationaux en eau potable d’ici la fin de l’année en cours.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à diversifier les ressources en eau du pays face à une sécheresse de plus en plus impactante. Le dessalement de l’eau de mer apparaît comme une solution clé pour renforcer les réserves d’eau de l’Algérie et la prémunir contre le stress hydrique.

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