Maghreb : 63 millions de tonnes de marchandises ont transité dans ce pays

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L’Algérie continue de se distinguer par ses performances croissantes dans le secteur des transports. Lors d’une récente déclaration, le ministre des Transports, Mohamed El Habib Zehana, a mis en lumière la force de frappe du pays dans ce domaine stratégique, notamment celui du maritime. Les chiffres révélés témoignent de la vitalité de l’économie algérienne et de sa capacité à gérer efficacement le flux des marchandises. Selon le ministre, durant le premier semestre de l’année 2024, les dix principaux ports algériens ont traité un volume impressionnant de 63,42 millions de tonnes de marchandises, ainsi que plus de 848 000 conteneurs. Cette performance représente une augmentation de 2,53 % par rapport à la même période l’année précédente.

Cette hausse s’inscrit dans un contexte international marqué par des turbulences économiques et des perturbations des chaînes d’approvisionnement, notamment en raison des répercussions de la pandémie de COVID-19 et des tensions géopolitiques dans certaines régions du monde. Cependant, l’Algérie a su tirer parti de sa position géographique stratégique et de ses investissements dans les infrastructures portuaires pour maintenir un rythme de croissance soutenu dans ses activités portuaires.

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Le port d’Alger, en particulier, joue un rôle central dans cette dynamique, en tant que principal point d’entrée et de sortie des marchandises en Algérie. Il est soutenu par d’autres ports importants tels que ceux d’Oran, de Béjaïa, et de Skikda, qui contribuent également de manière significative au traitement des marchandises.

Le secteur des transports en Algérie a bénéficié ces dernières années de plusieurs projets d’envergure destinés à moderniser les infrastructures et à renforcer leur efficacité. Les investissements dans les technologies de gestion portuaire, ainsi que dans les équipements de manutention des conteneurs, ont permis de fluidifier les opérations et de réduire les délais de traitement, répondant ainsi aux exigences du commerce international.

Les autorités algériennes ne comptent pas s’arrêter là. Des projets d’extension sont en cours pour plusieurs ports, notamment celui de Djen Djen, dans la wilaya de Jijel, qui aspire à devenir un hub pour le commerce maritime en Méditerranée. Ce port en eau profonde est un atout majeur pour l’Algérie, offrant des capacités accrues pour l’accueil de navires de grande taille, ce qui pourrait encore renforcer la compétitivité du pays sur le plan régional et international.

L’augmentation des volumes de marchandises et de conteneurs traités dans les ports algériens reflète également la diversification progressive des échanges commerciaux. Traditionnellement centré sur les exportations d’hydrocarbures, le commerce extérieur de l’Algérie s’ouvre de plus en plus à d’autres secteurs, tels que l’agroalimentaire, les produits manufacturés et les matériaux de construction. Cette diversification permet non seulement de réduire la dépendance du pays aux revenus du pétrole et du gaz, mais aussi de stimuler le développement industriel et agricole.

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En parallèle, le gouvernement algérien œuvre à la promotion des exportations hors hydrocarbures en encourageant les entreprises locales à s’orienter vers les marchés internationaux. Les ports jouent un rôle clé dans cette stratégie en facilitant l’accès aux marchés étrangers et en réduisant les coûts logistiques.

L’Algérie affiche ainsi une ambition claire de consolider sa position en tant que carrefour des échanges en Afrique du Nord et en Méditerranée. Avec une augmentation des volumes de marchandises traitées, des investissements constants dans les infrastructures et une volonté de diversifier ses échanges commerciaux, le secteur des transports algérien se prépare à faire face aux défis futurs.

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