La menace croissante des technologies de surveillance et d’espionnage sur la souveraineté nationale préoccupe la communauté internationale. Face à cette réalité, l’Algérie a pris position lors d’une récente séance d’information au Conseil de sécurité de l’ONU, appelant à la mise en place d’un cadre normatif international plus strict.
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, Amar Bendjama, a soulevé des inquiétudes légitimes concernant l’utilisation des technologies de pointe comme instruments d’ingérence dans les affaires intérieures des États. Pour illustrer ce risque, il a notamment évoqué l’affaire Pegasus, un logiciel espion d’origine israélienne qui a servi à la surveillance de personnalités politiques et de journalistes dans plusieurs pays, citant particulièrement son utilisation par le Maroc.
La position algérienne s’articule autour de plusieurs axes majeurs. Le respect de la déontologie et des spécificités culturelles des nations constitue un premier pilier essentiel. Le renforcement de l’État de droit représente un second aspect fondamental, garantissant que les avancées technologiques ne compromettent pas les valeurs humaines fondamentales.
La fracture technologique entre pays développés et en développement figure également parmi les préoccupations exprimées par le diplomate algérien. Pour y remédier, il préconise un transfert de technologies vers les pays du Sud, s’inscrivant dans une vision plus équitable du progrès technologique.
L’appel de l’Algérie résonne comme un plaidoyer pour une gouvernance mondiale des nouvelles technologies, où l’éthique et l’équité prévaudraient sur les intérêts particuliers. Cette approche vise à prévenir les utilisations malveillantes tout en promouvant une coopération internationale renforcée, garante d’un développement technologique au service de l’humanité tout entière.
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