Comme tous les ans, le président algérien Tebboune a pris la parole afin d’évoquer les massacres du 17 octobre 1961. À l’époque, la police parisienne, dirigée par Maurice Papon, s’en prenait alors aux immigrés algériens ayant décidé de braver le couvre-feu qui leur était spécifiquement imposé.
Entre la France et l’Algérie, rien ne va plus. En effet, le président Tebboune, très attaché aux questions en lien avec la mémoire, a décidé de prendre la parole, pour la seconde fois en l’espace de deux semaines, pour répondre à Emmanuel Macron. Selon lui, c’est à cause de Paris et de ses partis politiques qu’il n’est pas possible de trouver un axe de travail en vue de se réconcilier.
Le président Tebboune pointe du doigt la France
Le 5 octobre dernier, Abdelmadjid Tebboune fustigeait les positions ouvertement assumées par la droite dure française, voire l’extrême droite, qu’il accusait alors d’être nostalgique de l’Algérie française. Une attaque à l’encontre de la positon de certains mouvements politiques, quand bien même Macron et Tebboune ont entrepris, en 2020, de travailler à régler la question du litige mémoriel.
Dans son message du 16 octobre, le président Tebboune lui, a affirmé qu’à l’époque de la colonisation, la France a fait preuve de haine, de violence et de racisme. Il a toutefois réaffirmé sa volonté d’avancer sur la question de la mémoire, quand bien même les échanges ont besoin d’un “nouveau souffle” pour vraiment mener à quelque chose. Il a ensuite indirectement appelé la France à faire preuve de courage et d’intégrité.
Un anniversaire qui continue de faire date
Son message publié s’est terminé par une critique acerbe à l’encontre des “semeurs de haine”, comme le président algérien appelle les extrêmes, affirmant que ces derniers, qui restaient “prisonniers d’une pensée coloniale obsolète” devaient désormais évoluer sur leurs positions, pour prendre en compte les besoins, les demandes de la partie algérienne. Chose qui n’a été que trop peu fait selon l’actuel dirigeant.
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