Il y a quelques jours, le président ukrainien Volodymyr Zelensky tenait des propos assez complexes, affirmant que l’Ukraine devrait bénéficier d’armes nucléaires défensives dans le cas où sa candidature à l’OTAN serait rejetée. Un appel à ce que les partenaires occidentaux lui fournissent l’arme suprême ?
Lundi 21 octobre, le chef de l’État a effectué un rétropédalage, affirmant que non, l’Ukraine ne demandait pas à ce que ses partenaires lui livrent des armes nucléaires. Une manière pour lui de calmer la fronde observée au plus au niveau international. Car des retours et des critiques, le président ukrainien en a essuyé quelques-uns au cours de ces derniers jours placés sous le signe de la polémique.
Zelensky fait marche arrière
Le président russe, Vladimir Poutine a lui-même tenu à réagir, qualifiant la demande du président ukrainien, de dangereuse provocation. Il avait ensuite ajouté que la Russie ne permettrait jamais que cela se produise, n’évoquant toutefois pas les moyens de pression qu’il n’hésiterait pas à actionner. Rappelons cependant que, malgré ces critiques, le chef du Kremlin a lui-même agité, à diverses reprises, la menace de l’arme nucléaire.
Zelensky, en revenant sur ses propos, affirmait en fait critiquer le mémorandum de Budapest. Il s’agit du nom donné à un accord signé en 1994, au cours duquel l’Ukraine a accepté de fournir à Moscou les armes nucléaires de l’ex-URSS, qui étaient stockées sur son sol. En retour, Kiev n’a rien obtenu. Ce dernier a ainsi affirmé que l’Ukraine aurait dû être plus stratégique, conditionnant cet accord à une adhésion dans l’OTAN.
L’Ukraine ne demande pas d’armes nucléaires
L’Ukraine, à ce jour, continue de vouloir rejoindre l’OTAN. L’Organisation du Traité Atlantique Nord est, pour Kiev, l’une des seules façons de repousser la Russie. Car comme le président Zelensky le rappelle, Kiev ne dispose, à ce stade, d’aucune arme pouvant arrêter Poutine. L’article 5 de l’OTAN (qui stipule que l’ensemble des membres réagiront en cas d’attaque de l’un des leurs) s’impose ainsi comme l’une des rares portes de sorties de crise aux yeux du gouvernement.
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