L’Algérie, pays riche en ressources pétrolières, continue de développer son potentiel en hydrocarbures, avec une attention croissante vers le secteur des lubrifiants. Bien que ne produisant pas encore de lubrifiants localement, elle ambitionne d’y remédier avec la création d’une unité de production à Sayada, Mostaganem. Ce projet résulte d’un accord entre Somiz Spa (filiale de Sonatrach) et Naftal, visant à consolider la position de l’Algérie dans la chaîne de valeur pétrolière et à capter une part du marché des lubrifiants dominé par des multinationales comme BP et Shell.
L’accord signé ce 29 septembre reflète l’intention du pays de se lancer dans la production de lubrifiants, une initiative inédite pour l’Algérie. En effet, ce secteur est actuellement dominé par de grands groupes internationaux. Pourtant, à travers ce projet, l’Algérie envisage de se positionner dans l’aval pétrolier africain, une étape cruciale dans ses ambitions économiques.
L’établissement de ce projet à Sayada s’inscrit dans une dynamique plus large de relance économique, visant à diversifier les activités du pays au sein du secteur pétrolier. Pour soutenir cette ambition, l’Algérie entend établir un cadre juridique approprié afin de stimuler la production locale de lubrifiants et de renforcer la compétitivité de Naftal sur le marché intérieur.
Le projet en question pourrait ouvrir de nouvelles opportunités pour le pays, notamment en réduisant sa dépendance aux importations dans le secteur des lubrifiants. Actuellement, le marché africain de l’aval pétrolier est dominé par des acteurs internationaux tels qu’ExxonMobil, TotalEnergies, Engen Petroleum, et BP. En se lançant dans la production de lubrifiants, l’Algérie pourrait non seulement répondre aux besoins domestiques, mais aussi envisager des exportations vers d’autres marchés africains.
L’initiative entre Naftal et Somiz ne se limite pas à la production de lubrifiants, mais vise également à poser les fondations d’une industrie stratégique dans ce domaine. Le développement d’une production locale renforcerait non seulement l’indépendance énergétique du pays, mais offrirait également de nouvelles perspectives économiques, créant potentiellement des emplois et attirant des investissements.
La concrétisation de ce projet témoigne de la volonté de l’Algérie de jouer un rôle plus important dans l’aval pétrolier, tout en assurant une meilleure valorisation de ses ressources naturelles. Le pays cherche à diversifier son économie, et le développement d’une industrie des lubrifiants constitue une avancée notable dans cette direction.
En conclusion, l’Algérie a toutes les cartes en main pour réussir dans ce domaine, mais la réalisation de ces ambitions dépendra de l’efficacité du cadre juridique, des investissements réalisés, et de la capacité à rivaliser avec les multinationales déjà bien implantées.
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