Avec la réforme du système partisan, le gouvernement de Patrice Talon a choisi d’inscrire les partis politiques dans une gouvernance interne très démocratique. Malheureusement, depuis la mise en œuvre de cette réforme, les principes n’ont été appliqués par aucun des partis politiques au Bénin. De 2019 à ce jour, il n’y a jamais eu d’élections primaires avant la désignation des candidats des partis aux différentes élections. Les militants à la base devraient avoir leur mot à dire dans la gestion des partis politiques au Bénin et surtout dans la désignation des candidats aux différentes élections. Ainsi, comme on le voit dans les grandes démocraties, (France, Etats-Unis), les membres de chaque parti choisiraient à travers des élections internes à chacun d’eux les personnes les plus habilitées à représenter la formation politique aux grands rendez-vous électoraux. Mais dans la réalité, le constat est tout autre. En 2021, certains partis, surtout ceux de la majorité présidentielle, ont fait un semblant de primaire qui a abouti à la désignation ou à la nomination de Patrice Talon comme candidat à la présidentielle aussi bien à l’union progressiste le renouveau, au bloc républicain qu’à Moele Bénin. On s’était alors demandé si le candidat désigné ou nommé était membre de tous ces partis alors que la loi n’autorise personne à militer simultanément au sein de plusieurs formations politiques.
Lors des législatives de 2023, aucune primaire n’a eu lieu au sein des regroupements politiques. Des rumeurs avaient même fait état d’une certaine dictature dans le choix des candidats pour la constitution des différentes listes en compétition. Dans certaines circonscriptions électorales, les militants de certains partis étaient très remontés contre la liste à eux imposée. A l’Up-r par exemple, plusieurs responsables de partis qui se sont fondus dans le grand ensemble, comme Adrien Houngbédji, Valentin Aditi Houdé et autres, n’étaient pas sur la liste au grand mécontentement de leurs militants à la base. Même constat au Br et chez Les Démocrates où l’absence de Guy Mitokpè par exemple sur la liste a failli créer des dissensions internes au sein de la formation politique actuellement dirigée par Boni Yayi.
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