Récemment, le Bénin a été secoué par une affaire qui a suscité l’attention des médias et des citoyens. Deux figures politiques, Olivier Boko et Oswald Homéky, ont été accusés de tentative d’atteinte à la sûreté de l’État. Les accusations portent sur des allégations de complot visant à déstabiliser le gouvernement en place, dans un contexte marqué par des tensions politiques croissantes. Cette affaire a conduit à l’arrestation de plusieurs personnes, dont des membres de l’entourage de Boko et Homéky, amplifiant ainsi les spéculations sur une possible conspiration visant à renverser le pouvoir.
Les arrestations ont été effectuées suite à la diffusion d’images troublantes montrant des sacs remplis de billets de banque, représentant une somme colossale de 1,5 milliard de FCFA, retrouvés dans un véhicule tout-terrain. Selon le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, Mario Métonou, cette somme aurait été destinée à influencer le commandant de la garde républicaine dans le cadre d’un plan de déstabilisation. Alors que l’enquête se poursuit, le lieutenant-colonel impliqué a été entendu puis relâché, laissant place à de nombreuses interrogations sur l’ampleur de ce complot.
Dans ce climat d’incertitude, l’ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, Théodore Holo, a pris la parole lors d’une interview exclusive sur Eden TV. Dans ses déclarations, il a proposé une analyse juridique approfondie de la notion de « coup d’État », à la lumière des événements récents. Holo a souligné que le terme est souvent utilisé à tort, et que, pour qu’un acte soit qualifié de coup d’État, il doit impliquer une prise de pouvoir par une autorité instituée, en violation de la loi constitutionnelle.
En se penchant sur les détails de l’affaire, Holo a estimé que les personnes citées dans cette affaire, notamment des civils sans fonction officielle, ne remplissent pas les conditions nécessaires pour qualifier leurs actions de coup d’État. Il a affirmé avec conviction que « le pouvoir s’acquiert par les urnes, pas par la violence », rappelant l’importance de respecter les processus électoraux pour garantir la stabilité et la paix sociale. Il a appelé toutes les parties à respecter les principes démocratiques et à éviter toute forme de violence, positionnant ainsi la légitimité du pouvoir dans le cadre des élections.
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