Le président de la Cour suprême, Victor Dassi Adossou était vendredi dernier devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale du Bénin. Ceci dans le but de présenter le contenu du budget de la haute juridiction pour l’année 2025.
En compagnie de ses collaborateurs, le président de la Cour suprême a présenté le contenu du budget de son institution d’un montant total 3.960.729.023 francs CFA contre 3.216.257.000 francs CFA pour 2024 soit une augmentation de 23% équivalent au montant de 744.472.023 francs CFA. La présentation faite par M. Victor Dassi Adossou, a permis de faire la lumière sur la mise en œuvre des crédits alloués à la haute juridiction. Les dépenses du personnel font 72% et 26% réservés aux achats, biens et services. A ces priorités, il faut ajouter les dépenses de transfert évaluées à 1%.
Au terme de la présentation, laquelle a tenu grand compte de l’œuvre de justice accomplie au cours de cette année 2024 et les défis de 2025, les députés se sont rendus à l’évidence du rôle important que joue la Cour suprême dans le fonctionnement du système démocratique au Bénin. Ils n’ont pas manqué de souligner les défis majeurs qui l’attendent sous peu. D’où leur disponibilité à accompagner toutes initiatives de plaidoyer pour une augmentation de l’enveloppe financière, celle réservée au Cadre des dépenses à moyen terme (Cdmt) au titre de la période de référence 2025-2027. Une détermination saluée par le président de la Cour qui a saisi l’occasion pour répondre à une préoccupation des députés qui voulaient en savoir plus sur des propos qui se répandent malheureusement dans l’opinion au sujet des recours en cassation élevés devant la haute juridiction.
Après avoir réfuté avec fermeté ces propos le président Adossou a soutenu que les décisions de la Cour suprême ne s’alignent que sur celles de la Criet. Sur la base des données statistiques rendues publiques lors de la rentrée judiciaire 2024-2025, il leur a montré que la Criet vient en tête de peloton des cours d’appels des juridictions de fond avec 11,76 % de décisions cassées en 2024. Il a profité de sa présence devant les députés pour préciser et rassurer qu’aucune juridiction de la République n’échappe au contrôle et aux sanctions de la Cour suprême. Des explications qui ont convaincu la grande majorité des députés, lesquels ont recommandé à la haute juridiction de rester dans la même dynamique pour les élections municipales et communales à venir.
Au regard de la richesse des échanges, les députés ont suggéré à la Cour de rééditer l’initiative des journées portes ouvertes et d’accroître davantage sa visibilité au sein de la population. Une proposition qui n’est pas tombée dans les oreilles de sourds mais qui a motivé le président de la Cour suprême à manifester la volonté de l’institution résolument engagée dans la dynamique de mettre la justice au centre du jeu démocratique. Et pour parvenir à cette fin, il faut des moyens humains, financiers, et matériels pour relever le grand défi.
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