Le Nigeria a déjà réalisé d’importantes économies depuis la suppression des subventions sur les carburants, une mesure controversée mise en place en mai 2023. Selon le ministre des Finances Wale Edun, le pays aurait économisé près de 20 milliards de dollars en quelques mois. Ces fonds, qui représentaient auparavant un fardeau pour les finances publiques, sont désormais réinvestis dans des secteurs clés comme la santé, l’agriculture et l’éducation. “Ces subventions nous coûtaient 5% de PIB”, a-t-il déclaré.
La décision de supprimer les subventions, bien que difficile à mettre en œuvre, s’est avérée payante. Non seulement elle a permis de réduire considérablement la facture énergétique du pays, mais elle a également encouragé le développement de l’industrie pétrolière locale. En effet, parallèlement à cette réforme, le gouvernement nigérian a relancé ses raffineries de pétrole, qui étaient à l’arrêt depuis plusieurs années. La raffinerie de Port Harcourt a déjà repris la production le mardi 26 novembre 2024. Cette raffinerie, désormais opérationnelle, a une capacité de production de 60 000 barils par jour, mais pourrait atteindre un total de 250 000 barils quotidiens à terme. Les autres raffineries, situées à Kaduna et Warri, vont reprendre service prochainement.
À terme, le Nigeria espère ainsi réduire sa dépendance aux importations de carburant et renforcer son autonomie énergétique. Cette double stratégie, combinant la suppression des subventions et le développement de la production locale, devrait permettre au pays de consolider sa stabilité économique et d’améliorer les conditions de vie de sa population.
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