Le référendum constitutionnel du 16 novembre 2024 marque un tournant historique pour la République gabonaise. Avec un taux de participation significatif, les électeurs ont massivement approuvé le projet de révision, confirmant leur soutien aux transformations institutionnelles proposées. L’Union africaine a salué ce processus démocratique, soulignant son importance stratégique pour la stabilité politique du pays.
Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a qualifié cet événement d’étape essentielle vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel démocratique. Les changements introduits par cette nouvelle Constitution redessinent significativement l’architecture politique gabonaise. Le régime présidentiel se trouve considérablement renforcé, avec des modifications substantielles concernant l’exercice du pouvoir exécutif.
Parmi les principales innovations, le président de la République bénéficiera désormais de prérogatives élargies. Son mandat, fixé à sept ans et renouvelable une fois, lui permettra de dissoudre l’Assemblée nationale au moins une fois durant son mandat. La suppression du poste de Premier ministre conforte sa position de véritable stratège gouvernemental.
Les conditions d’éligibilité à la présidence ont également été précisées. Les candidats devront être âgés entre 35 et 70 ans et justifier d’au moins un parent gabonais. Un mécanisme de contrôle demeure néanmoins avec la possibilité pour le Parlement de traduire le président devant la Haute Cour de justice.
Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition, a interprété ce scrutin comme un mandat populaire pour construire « un Gabon nouveau, fondé sur la démocratie, l’unité et la justice ». Les résultats préliminaires, crédités de 91,80% de votes favorables, traduisent une adhésion massive au projet constitutionnel.
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