Un projet ambitieux de gazoduc est sur le point de voir le jour en Afrique de l’Ouest. Ce projet, baptisé Gazoduc africain atlantique (AAGP), autrefois appelé gazoduc Nigeria-Maroc, reliera le Nigeria au Maroc, traversant seize pays, dont les membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), la Mauritanie, le Maroc, le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Il s’agit d’une initiative majeure qui permettra d’exploiter les vastes réserves de gaz naturel de la région, de favoriser le développement économique et énergétique et de renforcer la coopération régionale dans le secteur de l’énergie. Le projet de construction du AAGP progresse avec l’approbation imminente des accords de coopération. Les dirigeants ouest-africains devraient signer l’accord de coopération final en décembre prochain à Abuja lors du prochain sommet de la Cedeao, marquant ainsi une étape décisive.
Ce gazoduc, d’une longueur de 6 800 kilomètres, dont le coût total est estimé à plus de 26 milliards de dollars, sera construit en trois phases. La première prolongera le West Africa Gas Pipeline (WAGP) vers la Côte d’Ivoire et le Maroc, la deuxième connectera au Ghana les zones de production du sud du Nigeria à Takoradi et la troisième reliera San Pedro à Kayar, au nord du Maroc. Il permettra d’acheminer le gaz vers l’Europe, en passant par le Maroc, et desservira également les pays enclavés d’Afrique de l’Ouest. La mise en service du gazoduc est prévue pour 2029, une fois toutes les étapes terminées. Ce projet pourrait considérablement réduire les coûts d’exportation du gaz en Afrique de l’Ouest vers l’Europe et offrir une alternative plus compétitive au gaz naturel liquéfié (GNL). Les importantes réserves de gaz découvertes au Nigeria, en Mauritanie, au Sénégal et dans d’autres pays de la région garantissent la viabilité de ce projet sur le long terme.
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