Les perspectives d’exploitation des hydrocarbures offshore s’annoncent prometteuses pour l’Algérie. Le pays prépare activement son entrée dans ce secteur stratégique avec le lancement prévu d’un premier appel à manifestation d’intérêt international en 2026. Cette nouvelle orientation s’inscrit dans une stratégie plus large de diversification des ressources énergétiques du pays.
Les travaux de prospection menés depuis 2018 par Sonatrach, en collaboration avec les groupes européens Eni et TotalEnergies, ont déjà fourni des résultats encourageants. Les zones explorées, situées entre Skikda-Béjaïa au centre-est et Aïn Témouchent-Tlemcen à l’ouest, laissent entrevoir un potentiel significatif. L’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a identifié un périmètre de 100 000 km² susceptible de receler d’importantes réserves de gaz naturel offshore.
Cette démarche s’appuie sur une expertise développée depuis plus d’une décennie. Entre 2009 et 2014, Sonatrach avait déjà obtenu quatre autorisations de prospection. L’année 2017 a marqué un tournant avec la signature de quatre conventions d’études et d’évaluation sismique impliquant des acteurs majeurs du secteur : TotalEnergies, Eni, Repsol et le norvégien Equinor.
Le paysage des partenariats s’enrichit avec l’arrivée potentielle d’un nouvel acteur de poids. Le groupe russe Gazprom a manifesté son intérêt pour l’investissement dans l’offshore algérien en juin dernier, élargissant ainsi le cercle des collaborations internationales dans ce domaine.
Si le développement de l’activité offshore ne représente pas une urgence immédiate pour l’Algérie, il constitue néanmoins une étape stratégique dans le renforcement de son potentiel énergétique. Le ministre de l’Energie et des Mines souligne la nécessité d’une approche progressive, reconnaissant les défis techniques et économiques inhérents à l’exploitation offshore, notamment des coûts de production plus élevés comparés à l’exploitation terrestre.
L’exploration offshore s’impose désormais comme une priorité pour Sonatrach dans sa politique de renouvellement des ressources, particulièrement gazières. Cette orientation témoigne de la volonté de l’Algérie de consolider sa position sur le marché énergétique mondial, tout en assurant une transition mesurée vers de nouveaux horizons d’exploitation.
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