La diversification énergétique de l’Algérie franchit une nouvelle étape majeure avec l’annonce d’un projet d’exportation d’hydrogène vert vers l’Europe de l’Ouest, via l’Espagne. Cette initiative, dévoilée lors d’une rencontre entre Mohamed Arkab et le groupe parlementaire de l’OTAN, vient compléter le corridor SoutH2 qui relie déjà le pays à l’Europe centrale.
L’ambition algérienne de devenir un acteur incontournable de l’hydrogène vert se concrétise à travers plusieurs partenariats stratégiques. Un contrat significatif a été signé entre Sonatrach et le groupe espagnol Cepsa, portant sur une étude de faisabilité technique et économique pour une production de 200 MW, avec des perspectives d’exportation vers l’Espagne.
Le projet s’inscrit dans une dynamique régionale plus large, marquée par la récente signature d’un accord entre Cepsa et le port de Rotterdam. Cet accord prévoit la création du premier corridor vert d’hydrogène reliant le port d’Algésiras au port néerlandais d’ici 2027, offrant ainsi une voie de distribution vers les zones industrielles des Pays-Bas, de la Belgique et de l’Allemagne.
Les infrastructures existantes jouent un rôle clé dans cette transition énergétique. Le gazoduc Medgaz, reliant l’Algérie à l’Espagne, pourrait faire l’objet d’adaptations techniques pour permettre le transport d’hydrogène vert, suivant l’exemple du Transmed. Cette approche pragmatique s’appuie sur la réputation de fiabilité que l’Algérie s’est forgée en tant que fournisseur d’énergie fossile.
La position géographique privilégiée de l’Algérie et sa capacité à développer des projets d’envergure attirent l’attention des acteurs énergétiques européens. Le pays s’impose progressivement comme un partenaire essentiel dans la transition vers les énergies renouvelables, participant activement à la sécurisation des voies d’approvisionnement dans le bassin méditerranéen.
Ces développements témoignent de la transformation du paysage énergétique méditerranéen, où l’Algérie joue un rôle pivot dans la réponse aux besoins croissants de l’Europe en énergies propres. La multiplication des partenariats stratégiques renforce cette position, ouvrant la voie à une nouvelle ère de coopération énergétique euro-méditerranéenne.
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