Durant son premier mandat présidentiel, Donald Trump avait marqué sa présidence par une politique migratoire particulièrement restrictive. La construction d’un mur à la frontière mexicaine avait mobilisé 8 milliards de dollars après une déclaration d’urgence nationale. Sa politique de « tolérance zéro » avait culminé avec la séparation de 4000 enfants de leurs parents migrants à la frontière, une mesure qui avait provoqué un tollé international. Les expulsions massives et les restrictions sur les demandes d’asile constituaient les piliers de son approche, caractérisée par une rhétorique associant systématiquement immigration et menace pour la sécurité nationale.
Un dispositif militaire pour les expulsions massives
Le président élu américain confirme sa volonté d’utiliser la force armée pour mettre en œuvre son programme d’expulsions massives de migrants. Sur Truth Social, sa plateforme, Donald Trump a approuvé les propos du directeur de l’organisation conservatrice Judicial Watch concernant son intention de déclarer l’état d’urgence nationale.
Cette mesure exceptionnelle permettrait de mobiliser les ressources militaires dans ce qu’il qualifie de lutte contre « l’invasion » migratoire sous l’administration Biden. Le républicain avait déjà évoqué en avril le recours potentiel à la Garde nationale, précisant que l’armée fédérale serait sollicitée si nécessaire.
Une stratégie aux répercussions majeures
Les États-Unis hébergent actuellement environ 11 millions de personnes en situation irrégulière. Les organisations de défense des droits humains redoutent les conséquences dévastatrices d’un tel programme d’expulsions sur cette population et sur les principes fondamentaux de l’État de droit.
Les économistes alertent également sur le coût astronomique de cette initiative et ses répercussions sur l’économie américaine, déjà confrontée à une pénurie de main-d’œuvre. Pour mener à bien ce projet, Trump a nommé plusieurs figures intransigeantes à des postes stratégiques, dont Tom Homan comme « tsar des frontières ». Cet ancien directeur de l’ICE, connu pour avoir supervisé la politique de séparation des familles entre 2017 et 2018, avait prévenu : « Si vous êtes ici illégalement, vous feriez mieux de surveiller vos arrières.«
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