Immigration en France: plus de 30% de pauvres selon une étude

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Alors que l’Union européenne renforce ses frontières extérieures avec le déploiement de Frontex et la multiplication des accords avec les pays d’origine et de transit, la situation des immigrés déjà installés en France présente des défis majeurs. L’agence européenne surveille désormais les routes migratoires traditionnelles en Méditerranée, coordonne les opérations de sauvetage et combat les réseaux de passeurs. Les États membres ont également mis en place des programmes de retour volontaire et intensifié la coopération policière internationale pour démanteler les filières d’immigration clandestine.

Un taux de pauvreté alarmant

Les chiffres récents de l’INSEE dressent un constat préoccupant sur la situation économique des immigrés en France. Le taux de pauvreté atteint 30,6% au sein de cette population, avec un pic à 35,9% pour les personnes originaires d’Afrique, contre 12,7% chez les non-immigrés. Cette réalité se traduit par une surreprésentation significative : alors que les immigrés constituent 10% de la population française, ils représentent 21% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Ces données soulignent l’ampleur des défis socio-économiques auxquels fait face cette population, malgré les mécanismes de protection sociale existants.

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Protection sociale : un filet de sécurité inégalement réparti

Le système de protection sociale français constitue un soutien essentiel pour les populations immigrées confrontées aux difficultés économiques. Les aides sociales, excluant les pensions et allocations chômage, occupent une place centrale dans les ressources des ménages immigrés d’Afrique, représentant 16% de leurs revenus. Cette proportion élevée traduit notamment la structure démographique spécifique de cette population, où 22% des familles comptent au moins trois enfants, contre 14% chez les non-immigrés. Le système de retraite révèle quant à lui des disparités marquantes : les pensions ne constituent que 12% des revenus des immigrés africains, alors qu’elles atteignent 29% pour les immigrés européens.

Des inégalités économiques persistantes

L’analyse des revenus met en lumière des écarts considérables : le niveau de vie annuel moyen d’un immigré atteint 21’570 euros, marquant un déficit de 26% par rapport aux non-immigrés. Cette situation touche particulièrement les personnes originaires d’Afrique, dont les ressources annuelles moyennes de 18’990 euros se situent 30% en dessous de celles des non-immigrés. Ces différences trouvent leur origine dans des facteurs structurels : une surreprésentation dans les emplois moins qualifiés, un taux de chômage de 7% – plus du double de celui des non-immigrés – et des obstacles persistants à l’insertion professionnelle.

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