Le début de la semaine n’a pas été favorable aux gangs qui dictent leurs lois en Haïti. Selon un communiqué de la police, une trentaine de leurs membres ont perdu la vie dans des affrontements meurtriers les opposant à la police, dans la nuit de lundi au mardi 19 novembre2024, dans la capitale Port-au-Prince. Les personnes abattues ont été identifiées comme appartenant à la coalition « Viv Ansanm » (Vivre ensemble).
Ils ont été tués par la police et leurs corps ont été incendiés par des habitants en colère. Jusqu’ici, selon un constat fait sur place par Rfi, des cadavres calcinés jonchent encore les rues de plusieurs quartiers de Port-au-Prince, la tension demeure vive, et la ville reste paralysée par des barricades.
Un porte-parole adjoint de la police nationale haïtienne rapporte dans plusieurs médias locaux que les événements ont débuté vers 2 heures du matin lorsque la police a intercepté un camion et un minibus qui montaient en direction de Pétion-Ville et qui transportaient des membres de groupes armés.
Les individus abattus auraient participé, ces derniers jours, à des affrontements violents contre la police et la population dans plusieurs quartiers de la capitale haïtienne. La ville de Pétion-Ville était leur nouvelle cible. Mais ils se sont heurtés aux dispositifs de la police qui ne leurs a fait aucun cadeau.
Depuis la semaine écoulée en effet, Port-au-Prince fait face à une nouvelle flambée de violences provoquées par Viv Ansanm, une alliance de gangs formée en février dernier.
Au cours de l’opération de ces deux derniers jours, les forces de l’ordre ont récupéré des armes automatiques, des centaines de munitions et un drone. Mais plusieurs suspects ont réussi à prendre la fuite. Depuis, des opérations de ratissage sont en cours dans les zones sensibles.
Ces violences interviennent dans un contexte de crise politique, marquée par le limogeage le 10 novembre passé, par le conseil politique de transition, du premier ministre Garry Conille, qui a été remplacé par l’homme d’affaires Alix Didier Fils-Aimé.
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