La Russie franchit une étape avec un missile balistique intercontinental

La spirale de l’escalade militaire

Le conflit russo-ukrainien prend un tournant majeur avec l’utilisation récente d’armes stratégiques par les deux camps. L’Ukraine a reçu l’autorisation de Washington d’employer des missiles à longue portée pour atteindre le territoire russe, une décision qui modifie la dynamique des affrontements. La Russie, qui mène ses opérations militaires en Ukraine depuis février 2022, justifie désormais l’emploi d’armements plus puissants en réponse à cette nouvelle donne stratégique.

Une frappe sans précédent sur Dnipro

L’armée de l’air ukrainienne rapporte qu’un missile balistique intercontinental RS-26 Rubezh a frappé une zone industrielle de Dnipro ce jeudi 21 novembre, entre 5 et 7 heures du matin. Cette première utilisation d’un ICBM sur le sol ukrainien marque un changement radical dans la nature des frappes russes. Ce type de missile, conçu pour parcourir plus de 5 000 kilomètres, représente le summum de la technologie balistique et peut théoriquement atteindre n’importe quelle capitale européenne ou américaine. Bien que le missile utilisé à Dnipro ne portait pas de charge nucléaire, sa simple utilisation traduit une volonté d’intimidation manifeste.

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Un message stratégique lourd de sens

Le choix d’un missile intercontinental pour cette attaque dépasse les considérations purement tactiques. Les forces russes disposent d’un large éventail de missiles conventionnels moins onéreux et plus adaptés aux frappes régionales. L’emploi d’un RS-26 Rubezh ressemble davantage à une démonstration de force calculée, une réponse directe au feu vert américain concernant l’utilisation d’armes à longue portée par l’Ukraine. Les autorités européennes, par la voix du porte-parole de la Commission Peter Stano, considèrent cette action comme « une nouvelle escalade » de la part du président Poutine. L’analyse des débris sur le site de l’impact à Dnipro permettra de confirmer définitivement la nature exacte du missile utilisé, tandis que le Kremlin garde pour l’instant le silence sur cette opération qui marque indéniablement un nouveau palier dans l’intensité du conflit.

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