Le Pastef arrive largement en tête des élections législatives anticipées au Sénégal. Huit mois après avoir remporté l’élection présidentielle , Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko disposeront enfin d’une majorité confortable à l’assemblée nationale, d’après les résultats provisoires du dépouillement. L’annonce a été faite sur la chaîne Tfm par le porte-parole du gouvernement Amadou Moustapha Ndieck Sarré.
Cette victoire devrait permettre aux dirigeants d’appliquer l’agenda de rupture et de justice sociale avec lequel ils ont été portés au pouvoir. Les élections législatives sénégalaises se sont déroulées de manière anticipée hier dimanche 17 novembre 2024 afin de renouveler pour cinq ans les membres de l’assemblée nationale du pays.
Cette dernière est composée de 165 sièges selon un mode de scrutin parallèle dans 54 circonscriptions électorales correspondant aux 46 départements du Sénégal auxquels s’ajoutent 8 circonscriptions de la diaspora. Sur ce total, 112 sièges sont pourvus au scrutin de liste majoritaire à raison d’un à sept sièges par circonscription, selon leur population.
Les circonscriptions de la diaspora comportent entre un et trois sièges, pour un total fixé à quinze sièges. Les électeurs votent pour une liste bloquée de candidat et d’un nombre égal de suppléants, sans panachage ni vote préférentiel. La liste ayant reçue le plus de voix remporte tous les sièges à pourvoir dans sa circonscription. Dans celles ne comportant qu’un seul siège, le vote prend de fait la forme d’un scrutin uninominal majoritaire à un tour.
Les 53 sièges restants sont pourvus au scrutin proportionnel plurinominal sur la base du total des voix des partis additionnées au niveau national. Les deux systèmes opèrent indépendamment l’un de l’autre. Contrairement à un système mixte par compensation, les sièges à la proportionnelle ne sont pas attribués de manière à ce que leurs additions à ceux du scrutin majoritaire fassent correspondre le total de sièges des partis à leurs parts des voix au niveau national.
Chaque parti obtient une part des sièges pourvus à la proportionnellecorrespondant à sa part des suffrages, auxquels s’ajoutent les 90 sièges obtenus dans les circonscriptions à la majorité relative, donnant au scrutin une tendance majoritaire. La répartition des sièges se fait selon le système du quotient simple. Dans le cas de candidats indépendants, les sièges restants après le premier décompte sont attribués suivant la règle du plus fort reste.
Depuis une loi sur la parité votée en 2010, les listes de candidats et de suppléants doivent obligatoirement alterner les candidats de l’un ou l’autre sexe. Dans le cas où un seul siège est à pourvoir dans la circonscription, le titulaire et le suppléant sont obligatoirement de sexes différents. Pour participer aux élections législatives, les partis doivent préalablement recueillir les signatures d’au moins 0,5 % des électeurs inscrits sur les listes électorales dans la moitié au moins des régions du pays, avec un minimum de mille signatures par région.
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