L’Union européenne serre la vis. En effet, Bruxelles travaille actuellement autour du développement d’une toute nouvelle directive dont l’objectif serait de mettre fin aux transferts de fonds des étrangers, depuis l’Europe, vers leur pays d’origine. Une manière, pour l’UE d’éviter la fuite de certains capitaux.
Au Maghreb, tous les pays sont concernés et inquiets. C’est notamment le cas au Maroc, où ces transferts de fonds représentent environ 100 milliards de dirhams par an, soit l’équivalent de 8% du produit intérieur brut (PIB) marocain. Un chiffre particulièrement élevé donc qui pourrait considérablement diminuer, donc si les autorités européennes venaient à confirmer l’information.
L’Union européenne annonce une nouvelle directive
Dans les faits, les membres de la diaspora déposent de l’argent dans les banques marocaines présentes en Europe avant de transférer cet argent directement vers le Maroc. De fait, celles-ci ne voient pas d’un bon œil cette annonce. Côté européen toutefois, on explique que l’objectif de ce texte n’est pas de sanctionner, mais d’éviter les transferts de fonds qui ne créer aucune valeur au sein de l’union.
L’argent est en fait déposé puis envoyé ailleurs. Or, Bruxelles souhaite que cet argent travaille. Un moyen de faire face à la crise économique qui touche le continent. Malgré cette justification, les économistes marocains jugent cette mesure comme allant à contre-courant de la tendance actuelle, puisque tous les établissements bancaires accrédités, de même que les banques en ligne, dans le même temps, développent des mesures permettent de simplifier et accélérer les transferts d’argent internationaux.
Vives craintes du côté des banques marocaines
Car cette directive pourrait avoir comme conséquence de faire exploser les coûts de transferts d’argent entre l’Europe et le Maroc, impliquant de fait une baisse des montants envoyés. Outre cet aspect, ce sont les banques et leurs services qui seraient touchés, avec la possibilité de tout simplement les stopper, du moins pour les banques les plus fragiles. Une décision assumée côté européen.
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