Le royaume chérifien poursuit sa modernisation ferroviaire avec un projet d’infrastructure majeur visant à étendre son réseau de trains à grande vitesse. L’ambitieux chantier de la nouvelle ligne LGV reliant Kénitra à Marrakech représente une avancée significative dans la stratégie nationale de développement des transports. Cette extension du réseau ferroviaire s’inscrit dans la continuité des efforts du Maroc pour consolider sa position de leader régional en matière d’infrastructures de transport modernes.
Les entreprises chinoises dominent largement l’attribution des marchés de ce méga-projet ferroviaire. La récente signature d’un contrat de 2,3 milliards de dirhams avec China Gezhouba pour la réalisation de la neuvième section, comprenant la construction de plusieurs ouvrages d’art entre Kénitra et Casablanca, renforce cette tendance. Cette présence chinoise se manifeste également à travers d’autres acteurs majeurs : CREC 4, qui supervise la première section de 62 kilomètres entre Sidi Ichou et Rabat pour 3,4 milliards de dirhams, et Shandong Hi-Speed Engineering Construction, responsable du tronçon Rabat Agdal-Zenata pour 4 milliards de dirhams.
Le projet intègre toutefois une diversité d’acteurs internationaux et nationaux. La société française GTR participe à cette expansion avec la réalisation de la troisième section entre la déviation de Casablanca et Berrechid. Les entreprises marocaines ne sont pas en reste, avec la participation notable de TGCC sur le tronçon Berrechid-Settat, Jet Contractors pour la liaison Ben Guerir-Marrakech Nakhil, et Mojazine pour la septième section.
La répartition géographique des travaux révèle une planification minutieuse : le tracé traverse des zones stratégiques du territoire marocain, reliant les principaux pôles économiques du pays. Le découpage en dix sections distinctes permet une gestion optimisée du chantier, avec des budgets variant de 1,8 à 4 milliards de dirhams selon les spécificités techniques de chaque tronçon.
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