Alors que Paris et Alger sont en pleine crise diplomatique, à cause notamment de profonds désaccords sur le devoir de mémoire, la France tend une nouvelle fois la main à l’Algérie. Après avoir reconnu l’assistant de Larbi Ben M’hidi par des militaires français, la diplomatie française est allée plus loin encore.
En effet, le 19 novembre, l’ambassadeur français en Algérie, monsieur Stéphane Romatet, s’est rendu devant la tombe du héros algérien, afin de s’y recueillir. Une venue remarquée, au cours de laquelle le diplomate a fait savoir que la France souhaitait poursuivre ce travail entamé depuis quelques années maintenant, en matière de mémoire. L’objectif ? Réaliser un travail dit de vérité, mais aussi de reconnaissance.
Nouveau geste d’Emmanuel Macron
En quasiment deux semaines, Paris aura donc tendu la main à Alger, qui, rappelons-le continue d’être en froid avec Paris, que ce soit sur le sujet de l’Histoire, mais aussi du Maroc et du Sahara occidental. Pour autant, si la question des devoirs de mémoire pouvait être mise de côté après réconciliation à ce sujet, alors les deux pays pourraient commencer, peu à peu, à renouer.
Dans tous les cas, la décision d’Emmanuel Macron est lourde de sens. En effet, celle-ci vient directement contredire la théorie officielle mise en avant par la France, selon laquelle Ben M’hidi se serait suicidé au mois de mars 1957, depuis sa cellule. Pour rappel, ce dernier avait été arrêté par des parachutistes français au mois de février de la même année, lors de la bataille d’Alger.
Emmanuel Macron, tout de même critiqué
Malgré cette reconnaissance de la part de l’État français, l’Algérie continue de critiquer Paris, accusant notamment Emmanuel Macron de faire du “goutte à goutte mémoriel”, dans le seul but de peu à peu réparer les relations entre les deux pays, voire d’éviter qu’elles ne s’aggravent depuis que Paris a officialisé son soutien au Maroc au sujet du Sahara occidental.
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