Le gouvernement marocain a réaffirmé sa détermination à protéger son industrie nationale du polychlorure de vinyle (PVC) en reconduisant les mesures antidumping visant un produit américain. Cette décision stratégique, annoncée mercredi 27 novembre, traduit une volonté claire de défendre les intérêts économiques locaux face aux pratiques commerciales agressives.
Les autorités marocaines ont minutieusement documenté les pratiques commerciales déloyales des exportateurs américains de PVC. Une enquête approfondie, lancée en décembre 2023, a révélé des écarts de prix significatifs qui pénalisent directement les producteurs nationaux. Les résultats démontrent que le PVC américain était proposé sur le marché marocain à des tarifs artificiellement bas, compromettant la compétitivité des industriels locaux.
Pour contrer ces pratiques préjudiciables, le ministère de l’Industrie et du Commerce a décidé de maintenir des droits antidumping à hauteur de 24,88 %. Ces mesures, initialement introduites en 2013 et déjà renouvelées en 2020, visent à rééquilibrer les conditions de concurrence et à protéger le tissu industriel marocain.
L’analyse approfondie menée par les experts a mis en lumière les conséquences néfastes du dumping sur le secteur national. La prolifération de ces importations à bas prix a entraîné une érosion de la productivité et une réduction des parts de marché pour les entreprises marocaines du PVC.
Malgré le manque de coopération de certains exportateurs américains, les enquêteurs ont réussi à établir un diagnostic précis de l’impact économique. L’enquête se poursuivra durant une année supplémentaire, permettant un suivi attentif des dynamiques commerciales et une analyse approfondie des contributions des acteurs de la filière. Cette décision illustre la détermination du Maroc à préserver son écosystème industriel et à garantir des échanges commerciaux équitables.
Laisser un commentaire