Maghreb: un géant industriel annonce un renouveau avec l’appui de partenaires chinois et turcs

© Pixabay

Le secteur industriel algérien s’apprête à assister à un rebondissement stratégique. L’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (Eniem) engage une transformation significative, portée par des partenariats internationaux prometteurs. Après une période de turbulences ayant conduit à un arrêt complet de sa production en 2023, l’entreprise esquisse un renouveau industriel.

Deux collaborations étrangères — l’une avec un partenaire turc, l’autre avec une société chinoise — dessinent les contours d’une renaissance économique. Le projet de production de chauffages, en partenariat avec l’entreprise turque, vise un taux d’intégration local ambitieux. D’ici juin 2025, plus de 60% des composants seront fabriqués localement, marquant une étape cruciale vers l’autonomie industrielle.

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Parallèlement, le volet climatiseurs se concrétise avec le partenaire chinois. Une première commande de 30 000 unités est programmée, bien que des contraintes logistiques aient repoussé le démarrage initial prévu en août 2024 à décembre prochain. Le soutien étatique a été déterminant dans cette relance. Un crédit de 3,5 milliards de dinars, attribué en février 2024, a permis à l’entreprise de reprendre son activité et d’envisager une montée en puissance.

L’objectif affiché est d’atteindre 80% d’intégration locale dès 2025. Cette renaissance dépasse la simple performance économique. Elle symbolise la résilience d’un fleuron industriel national, capable de surmonter des défis financiers majeurs. L’entreprise, qui employait historiquement près de 17 000 ouvriers, se repositionne comme un acteur stratégique.

Les défis ne manquent pas : une dette culminant à 5 milliards de dinars, des interruptions salariales ayant affecté le personnel jusqu’en janvier dernier, et la nécessité de reconquérir sa place sur les marchés national et international. Pourtant, l’optimisme prévaut. Ces partenariats internationaux ne sont pas de simples accords commerciaux, mais des passerelles vers un transfert de technologies et de savoir-faire. L’Eniem incarne désormais une nouvelle ambition : reconstruire une souveraineté industrielle par l’innovation et la collaboration.

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