Maghreb: une intéressante découverte archéologique annoncée

Photo d'illustration (Unsplash)

L’Afrique constitue un véritable sanctuaire archéologique, où chaque nouvelle fouille dévoile des pages essentielles de l’histoire humaine. Le continent abrite les vestiges des premiers hominidés, des témoignages uniques de l’émergence de l’art rupestre et des preuves tangibles du développement des premières civilisations. Les découvertes majeures se succèdent, des gorges d’Olduvai en Tanzanie aux sites néolithiques du Sahara, en passant par les nécropoles égyptiennes, démontrant l’importance capitale du continent dans la compréhension de notre passé commun.

Une médecine préhistorique sophistiquée

Les grottes de Taforalt au Maroc viennent de livrer un nouveau secret fascinant : des traces de l’utilisation de plantes médicinales remontant à 15 000 ans. L’équipe internationale de chercheurs a identifié des fruits carbonisés d’une plante nommée « Ephedra » ou « Alenda » dans une zone funéraire datant du Paléolithique supérieur. Cette découverte bouleverse notre perception des connaissances médicales de nos ancêtres, qui maîtrisaient déjà les propriétés thérapeutiques de certaines plantes pour traiter diverses affections, du simple rhume aux hémorragies.

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Des pratiques funéraires élaborées

La présence de grains de pollen d’Ephedra dans une sépulture néandertalienne vieille de 40 000 ans suggère une utilisation encore plus ancienne de ces plantes. Cette découverte soulève des questions passionnantes sur les rituels funéraires de cette époque et témoigne d’une connaissance approfondie de la flore locale et de ses usages. Les chercheurs ont également mis au jour des preuves de la plus ancienne intervention chirurgicale connue, réalisée sur un crâne humain il y a 15 000 ans, avec des signes de cicatrisation attestant de l’utilisation de ces mêmes plantes médicinales.

Une révolution dans notre compréhension de la préhistoire

Ces découvertes transforment radicalement notre vision des capacités médicales des populations préhistoriques. Bien avant l’avènement de l’agriculture au Néolithique, les habitants de la région possédaient déjà un savoir-faire médical remarquable, combinant chirurgie et phytothérapie. Cette maîtrise des propriétés curatives des plantes, transmise sur des millénaires, témoigne d’une sophistication intellectuelle et technique que les archéologues commencent seulement à mesurer. Les grottes de Taforalt apparaissent désormais comme un site majeur pour l’étude des origines de la médecine, illustrant l’ingéniosité et l’adaptabilité des premières communautés humaines face aux défis de leur environnement.

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