La stratégie militaire russe a connu plusieurs développements majeurs depuis 2022, avec l’introduction progressive de nouvelles technologies dans son arsenal. Les missiles hypersoniques occupent une place grandissante dans les opérations et les communications officielles russes. Le pays poursuit le développement et les tests de ces armements, comme en témoignent les récents essais effectués sur le territoire ukrainien.
La menace directe contre la capitale ukrainienne
Vladimir Poutine a averti jeudi 28 novembre qu’il n’excluait pas de frapper Kiev avec le missile hypersonique Orechnik. Durant une conférence de presse au Kazakhstan, le président russe a souligné la puissance destructrice de cette arme : l’utilisation simultanée de deux à quatre missiles produirait des effets comparables à ceux d’une charge nucléaire. Cette menace vise particulièrement les sites militaires, les installations de l’industrie de défense et les centres de commandement de la capitale ukrainienne. Les caractéristiques techniques de ce missile restent partiellement confidentielles, notamment concernant sa capacité à transporter une ogive nucléaire.
Du test à la dissuasion active
Le premier essai de l’Orechnik en conditions réelles s’est déroulé le 21 novembre sur le territoire ukrainien. Cette démonstration de force répond, selon Moscou, aux frappes effectuées par l’Ukraine avec des missiles américains ATACMS et britanniques Storm Shadow sur le sol russe. L’introduction de ce missile de portée intermédiaire, capable d’atteindre n’importe quelle cible en Europe selon les autorités russes, marque une nouvelle phase dans l’utilisation d’armements sophistiqués par les deux camps. Les capacités de cette arme hypersonique renforcent l’arsenal russe face aux livraisons occidentales de missiles à l’Ukraine.
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