La France vient de marquer un tournant décisif dans sa position sur le Sahara occidental. Emmanuel Macron, lors d’une allocution solennelle ce mardi 29 octobre, a officiellement reconnu la souveraineté marocaine sur ce territoire contesté. Cette déclaration signe l’aboutissement d’un processus diplomatique engagé depuis plusieurs années, où la France s’est progressivement rapprochée des positions de Rabat sur ce dossier sensible.
Une carte qui en dit long
Le ministère des Affaires étrangères français a rapidement matérialisé ce changement de cap. Sur son site officiel, la nouvelle représentation cartographique du Maroc efface désormais les hachures qui distinguaient auparavant le Sahara occidental du reste du territoire marocain. Ce geste symbolique, loin d’être anodin, traduit en images la nouvelle doctrine française. Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a présenté cette modification comme une simple « actualisation« , alors qu’elle constitue un signal politique fort envoyé à l’ensemble des acteurs régionaux.
Une réconciliation stratégique avec Rabat
Cette prise de position française répond aux attentes marocaines de longue date. Le royaume chérifien, qui considère le Sahara occidental comme partie intégrante de son territoire, attendait de Paris qu’elle suive l’exemple américain. Les applaudissements nourris du Parlement marocain à l’annonce d’Emmanuel Macron témoignent du soulagement de Rabat. Cette reconnaissance permet de débloquer une relation franco-marocaine qui s’était détériorée ces dernières années, notamment en raison des réticences françaises sur ce dossier considéré comme une cause nationale au Maroc.
Les ondes de choc régionales
Cette décision française bouleverse l’équilibre régional d’un conflit vieux d’un demi-siècle. Le Front Polisario, qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental avec le soutien de l’Algérie, voit sa position affaiblie par ce nouveau soutien international au Maroc. Bien qu’Emmanuel Macron affirme que cette position « n’est hostile à personne », les tensions avec Alger semblent inévitables. Le statut de « territoire non autonome » reconnu par l’ONU au Sahara occidental contraste désormais avec la position française, créant une situation diplomatique complexe. Cette nouvelle donne diplomatique risque de redéfinir durablement les alliances et les rivalités dans toute l’Afrique du Nord.
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