À la faveur d’une sortie médiatique qu’il a récemment effectuée, Me Paul Kato Atita, avocat-conseil dans l’affaire opposant Oswald Homéky et Olivier Boko, est revenu sur certaines anomalies qu’il a relevées dans le dossier. Invité sur Crystal News par Virgile Ahouansè, l’avocat béninois a indiqué qu’il a rejoint le dossier il y a peu de temps. Toutefois, il estime que pour une affaire qui a débuté il y a seulement quelques semaines, la procédure avance très rapidement. Selon lui, tout porte à croire que le verdict de ce procès est connu à l’avance.
Avant d’arriver à cette conclusion, Me Paul Kato Atita s’est attardé sur plusieurs aspects du dossier qui, selon lui, auraient dû être menés différemment. Lors de cette sortie médiatique, il a confié qu’il avait assisté pour la première fois à une audience dans ce dossier le 28 novembre dernier. Toujours selon ses confidences, son intégration dans l’affaire n’a pas été aisée. « Il n’a pas été facile que ma constitution soit acceptée », a déclaré l’avocat, ajoutant que son arrivée dans le dossier semblait perturber une procédure déjà en place.
« Le 28 novembre, la Cour, en se présentant ce jour-là, n’était pas venue pour écouter les avocats en quoi que ce soit. C’est ce que j’ai compris. Elle était venue uniquement pour rendre une décision déjà préparée concernant les demandes de nullité. Accepter ma constitution impliquait des conséquences juridiques. C’est la crainte d’un report immédiat dès que ma qualité d’avocat serait reconnue ce jour-là », a affirmé Me Paul Kato Atita.
Il a également précisé que toutes les démarches visant à obtenir un report ont été rejetées. Selon lui, les mis en cause n’ont pas non plus été écoutés. Ils avaient demandé un report qui, lui aussi, a été refusé. « Lorsque nous sommes devant des juges et que les procédures sont conduites de cette manière, nous sommes formés pour comprendre que le verdict est déjà connu à l’avance », a conclu l’avocat, tout en réaffirmant que l’enquête liée à cette affaire n’était pas complète.
Pour rappel, lors de l’audience du 28 novembre dernier, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a rejeté toutes les demandes de nullité présentées par les avocats de la défense. Arrêtés le 24 septembre 2024, Oswald Homéky et Olivier Boko font face à de graves accusations, notamment de blanchiment de capitaux, de corruption d’agents publics et de complot contre la sûreté de l’État. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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