Le Mozambique est en proie à de graves troubles depuis l’annonce des résultats des élections générales. La situation a dégénéré mercredi dernier avec l’évasion massive de plus de 1500 détenus de la prison de haute sécurité de Maputo. Les prisonniers ont profité du chaos ambiant pour s’évader le mercredi 25 décembre 2024, s’affrontant violemment avec les forces de l’ordre. Ces événements marquent un nouveau chapitre d’une crise qui secoue le pays depuis plusieurs jours. Les manifestations, les pillages et les actes de vandalisme se multiplient dans la capitale, paralysant la vie quotidienne et semant la peur parmi la population.
Les raisons de cette colère sont multiples, mais elles trouvent leur origine dans la contestation des résultats électoraux. L’opposition, qui dénonce des fraudes massives, refuse de reconnaître la victoire du parti au pouvoir, le Frelimo. Le Conseil constitutionnel a annoncé la victoire de Daniel Chapo, candidat du Frelimo, avec 65,17 % des suffrages, succédant ainsi à Filipe Nyusi. Cette victoire a consolidé la majorité parlementaire du parti au pouvoir, mais a également suscité des accusations d’irrégularités électorales. L’opposition, menée par Venâncio Mondlane, a rejeté les résultats et intensifié les appels à la contestation. Cette évasion spectaculaire est le symptôme d’une situation explosive. La prison de Maputo, qui abrite des milliers de détenus, était déjà surpeuplée et les conditions de détention y étaient très difficiles. Les tensions étaient donc vives avant même les récentes manifestations.
L’évasion a été facilitée par la mobilisation des forces de l’ordre pour réprimer les troubles dans la ville. Les gardiens de prison ont été débordés par les détenus, qui ont profité de l’occasion pour s’enfuir. Les autorités peinent à retrouver les fugitifs et redoutent des représailles. Cette évasion massive pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la sécurité du pays. Les autorités mozambicaines sont désormais confrontées à une crise multiforme. Elles doivent à la fois rétablir l’ordre public, retrouver les fugitifs et apaiser les tensions politiques. La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation et appelle au dialogue entre les différentes parties prenantes. Cependant, les perspectives d’un retour rapide au calme semblent s’éloigner. Le pays est au bord de la rupture et l’avenir s’annonce incertain.
Laisser un commentaire